Laffaire des nouveaux TER qui ne peuvent desservir certaines gares pour cause de quais inadaptés et qui fait la Une des médias depuis quelques heures, légitime l'exigence dun service public SNCF efficace.
Cette histoire pourrait faire rire si elle nétait la conséquence de la séparation entre la SNCF et RFF de 1997. Créer une entité nouvelle (RFF) pour cacher une partie de la dette, loin d'être une solution pour améliorer le fonctionnement du système a, au contraire, accentué les dysfonctionnements qui se sont multipliés ces dernières années avec des conséquences plus ou moins graves pour les usagers du rail, la population et les cheminots. Tout le monde a en mémoire l'accident de BRETIGNY.
Le non apurement de la dette lors de la réforme de 1997 a conduit les deux entreprises, la SNCF et RFF, sur la pente dangereuse de la réduction des coûts. Généralisant ainsi le recours à la sous traitance pour assurer notamment les travaux de maintenance et la régénération du réseau alors que la SNCF et son personnel ont toutes les compétences pour les assumer.
Une nouvelle réforme du système ferroviaire est nécessaire. Mais une réforme qui permette une réelle réunification de la SNCF et de RFF au sein dune même entreprise.
Dans le même temps le Gouvernement actuel prépare une réforme, concoctée par le Président de la SNCF PEPY qui reste en place malgré les changements de majorité, pour toujours plus amener la SNCF vers plus "d'ouverture à la concurrence », réforme qui consisterait à éclater le système ferroviaire en trois entreprises distinctes et autonomes, sans aucune cohérence économique, sociale et technique, ce qui va encore accentuer de telles aberrations qui vont coûter des dizaines de millions deuros alors que la direction de la SNCF supprime des milliers demplois, sous prétexte déconomies nécessaires !
Tous les ministres concernés « montent au créneau », exigent une enquête et des responsables qui seront coupables. Gageons qu' il y aura quelques fusibles à faire sauter mais les seuls responsables sont au pouvoir car ce sont eux qui maintiennent une politique de « rentabilité » de casse du réseau qui détruit le service public.
Voilà la gabegie due à la concurrence « libre et non faussée », au fait que ce sont les financiers qui définissent les choix politiques et stratégiques.
C'est aussi pour arrêter cette gabegie que les cheminots et les cheminotes manifesteront unitairement le jeudi 22 mai à Paris.
Le NPA appelle à participer à la mobilisation du JEUDI 22 MAI à 14 h00 place de la Bastille à Paris à l'appel de la CGT,UNSA, de SUD Rail
voir tract NPA
voir le 4 pages unitaire intersyndical