Inédit depuis 1945, le gouvernement baisse le budget des universités. Malgré une masse salariale en hausse de 90M€, le gouvernement coupe 70M€ du budget de l’enseignement supérieur.
En parallèle, il fait le choix de maintenir les exonérations fiscales à destination des entreprises, à commencer par le Crédit Impôt Recherche d’une hauteur de 6 milliards d’euros ayant pourtant montré son inutilité.
La crise budgétaire dans laquelle les universités se sont enfoncées depuis plusieurs années maintenant a des conséquences catastrophiques sur nos conditions d’études : TDs surchargés, cours et filières entières supprimés, postes de personnels en moins, ou encore cours en ligne qui remplacent des cours en présentiel.
Mais il conduit aussi au sacrifice de la pédagogie, aux modalités d’examens au rabais, aux volumes horaires tronqués, et donc à une remise en cause de la qualité de nos formations et de notre réussite.
Dans la recherche, la politique élitiste de financement sur projet combinée à l’austérité budgétaire conduit à l’asphyxie des laboratoires, à la dégradation des conditions de travail et à une réduction drastique des embauches qui menace gravement les perspectives d’emploi des jeunes diplômés.
Seule une augmentation significative du budget de l’enseignement supérieur et notamment l’augmentation des dotations à l’égard des premiers cycles (licences), permettrait de stopper la dégradation de nos conditions d’études qui s’accentue aujourd’hui sur l’ensemble des sites universitaires.
Ces nouvelles dépenses sont un investissement pour le futur dans une société de la connaissance afin que les jeunes puissent bâtir l’avenir du pays.
Les politiques concurrentielles menée par le gouvernement mais également l’autonomie des établissements, qui consacre les pleins pouvoirs aux présidents d’université conduisent les universités à sacrifier l’accès et la réussite de tous au prix d’une course folle à la compétitivité internationale et à l’excellence pour quelques-uns.
Ces dynamiques amènent les établissements à restreindre l’accès des jeunes à l’enseignement supérieur en sélectionnant les nouveaux bacheliers, à boucher les perspectives d’avenir en instaurant une sélection de plus en plus drastique en master, mais aussi à laisser des milliers d’étudiants sur le carreau, faute de pouvoir s’inscrire dans la filière de son choix.
Mais cette situation n’est pas une fatalité :
les étudiants ne se laissent pas faire !
Au début d’année, les étudiants et les personnels des universités de Paul Sabatier à Toulouse et de Clermont-Ferrand se sont mobilisés contre conséquences des problèmes budgétaires.
Le 17 Octobre, à l’appel du mouvement Sciences en Marche, c’est près de 10 000 chercheurs, enseignants, personnels, doctorants et étudiants qui ont battu le pavé à Paris pour demander une augmentation du budget de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche afin de pouvoir travailler et étudier dans de bonnes conditions.
Dans plusieurs villes universitaires, les étudiants se réunissent pour protester contre les violences policières et les problèmes de budget (jusqu’à 1800 en AG à Toulouse).
Les enseignants et les personnels se mobilisent aussi pour mettre fin aux contrats précaires et demander une embauche massive de personnels et d’enseignants dans l’enseignement supérieur.
L’unité entre étudiants et salariés est nécessaire
pour imposer un financement
du service public à hauteur des besoins !
MOBILISATION NATIONALE
POUR L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET LA RECHERCHE
CLERMONT-FERRAND
JEUDI 11 DECEMBRE 2014
AG général Sciences en marche à 12h15 - salle 120 Gergovia
MANIFESTATION
13H30 FAC de LETTRES
Bvd Gergovia
Voir et signer l'appel local du 11 décembre ICI
Le NPA appelle à participer à cette manifestation
Le NPA défend un accès libre et gratuit à l'enseignement supérieur
Le NPA revendique des moyens pour assurer un encadrement de qualité
Le NPA exige le maintien de l'ensemble des filières et des sites de proximité
Pour le NPA, il est urgent de mettre en place un plan pluri-annuel ambitieux(avec la création d'emplois titulaires d'enseignants – chercheurs, de chercheurs, d'ingénieurs, d'administratifs et techniciens). Ceci permettrait de résorber la précarité et de répondre aux besoins en matière d'enseignement supérieur et de recherche
Pour le NPA, l'état doit augmenter significativement son financement de base pour les formations, les labos, les services
Le NPA exige la reconnaissance des diplômes dans les conventions