A la veille des élections départementales des 22 et 29 mars, du PS à l’UMP, tous les partis qui portent une responsabilité dans la situation actuelle en font un enjeu national.
Et pour le gouvernement, c’est le FN qui risque, qui peut, qui va gagner. Pour Valls, le FN est même « aux portes du pouvoir », il « peut gagner les présidentielles de 2017 » ! Alors, il faudrait aller voter et voter bien… PS bien sûr ! Pour une autre politique ? Certainement pas. Hollande et Valls l’ont répété : il « hors de question » de changer de politique.
Valls et Hollande,
meilleurs rabatteurs de voix pour le FN
Alors, c’est vrai, quand la politique de ce gouvernement ne cesse d’aggraver le chômage et la dégradation des conditions de vie du plus grand nombre, pourquoi ceux et celles qui iront voter iraient-ils le faire pour le parti au pouvoir qui persiste et signe ?
C’est la politique de ce gouvernement, 100% au service des capitalistes, qui permet au FN d’être en passe de devenir le premier parti du pays, sur le plan électoral.
Parce que la loi pour la « sécurisation » de l’emploi, qui permet une flexibilité sans limite dans les entreprises, de baisser les salaires, d‘allonger le temps de travail, de ne plus payer une partie des heures supplémentaires, c’est lui.
L’allongement de la durée de cotisation avant de partir en retraite, c’est encore lui. La loi Macron, qui vise à détruire ce qu’il reste de protecteur dans le droit du travail en s’attaquant à l’Inspection du travail, à la médecine du travail, au droit pénal du travail, c’est toujours lui.
Ce qui nourrit le FN, c’est bien cette servilité révoltante de ce gouvernement à l’égard des possédants et des riches.
Le FN, le pire ennemi des travailleurs
et des classes populaires
Mais en réalité, du côté du FN, personne ne critique réellement la politique anti-ouvrière de Hollande, Valls, Macron, du PS ou de l’UMP. Jamais un mot contre les licencieurs ou contre les profits, les actionnaires et les spéculateurs.
Et tous ceux et celles qui iront voter pour le FN en pensant que c’est « le seul parti qu’on n’a pas encore essayé » ou qu’il « ne peut pas faire pire que ce qu’on a déjà eu » ne voient pas que le FN nous réserve pourtant encore pire. Si le FN devait parvenir au pouvoir, il défendrait lui aussi le profit des capitalistes et se montrerait incapable de défendre les services publics attaqués. Il le ferait avec encore plus de brutalité, en tentant de dévoyer le mécontentement contre des boucs émissaires qui n’y sont pour rien, les immigrés
Sa politique ? Le racisme et la propagande anti-immigrés. Pour nous diviser selon la couleur de la peau, l’origine ou la religion, alors que pour combattre la politique de ce gouvernement au service des possédants et des riches, nous avons besoin d’unité.
La seule riposte possible :
l’unité des travailleurs contre ceux qui les exploitent
Ce n’est pas du résultat de ces élections que viendra la possibilité d’en finir avec le chômage, l’austérité, le démantèlement des services publics. Pour faire échec aux attaques et aux régressions produites par ce gouvernement PS-MEDEF, il n’y aura pas d’autre moyen que de se mobiliser, de reprendre le chemin des luttes et de la coordination de celles qui existent déjà. Dans ce combat, à l’opposé de ce que défend « l’espérance bleu marine » de Le Pen, les travailleurs immigrés sont évidemment nos alliés.
Le 9 avril prochain, la journée nationale de grève et de manifestations contre l’austérité et la loi Macron, appelée par la CGT, FO, Solidaires et la FSU doit devenir la première étape pour construire l’indispensable épreuve de force contre toute la politique de ce gouvernement.
Sur Clermont-Ferrand
JEUDI 9 AVRIL 2015
10H30 Place du 1er mai