15 juin 2012
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SACCAGE DES OEUVRES D’ART D’UNE GALERIE A LA MARSA, INCENDIE DU SIEGE RÉGIONAL DU
SYNDICAT UGTT A JENDOUBA, DU TRIBUNAL D’ESSIJOUMI…
QUE LE POUVOIR EN PLACE EN TUNISIE PRENNE SES RESPONSABILITES ET ASSURE LA SECURITE DES CITOYENS !
L’Association des Tunisiens de Clermont-Ferrand et d’Auvergne (l’A.T.C.A.)
se joint à La Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (F.T.C.R.) et au Comité pour le Respect des
Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (C.R.L.D.H.T.) pour condamner les violences commises d’une manière organisée ces deux derniers jours par des groupes extrémistes religieux, dits
salafistes, accompagnés par des malfaiteurs et des casseurs.
Après avoir sévi ces derniers temps, entre autres, contre les journalistes, les intellectuels, les
syndicalistes, les enseignants, les militants démocrates et les artistes, ils se sont attaqués aux oeuvres d’art
jugées blasphématoires lors d’une exposition intitulée « le printemps des arts » au palais d’Abdellia à la Marsa : des oeuvres ont été lacérées ou détruites.
Les violences se sont ensuite propagées
dans des quartiers populaires de la ville de Tunis : Intilaka, Ettadhamen et Essijoumi, ainsi que dans les villes de la banlieue nord : La Marsa, Carthage, Le Kram, semant la panique et le
désarroi durant la nuit.
Ces groupes se sont aussi attaqués au
tribunal de Tunis à Essijoumi où ils ont brûlé le bureau du procureur.
A Jendouba, ville du nord-ouest
tunisien, des groupes extrémistes ont incendié le siège régional du syndicat U.GT.T. (Union Générale Tunisienne du Travail).
Il faut rappeler que les groupes dits « salafistes » ont déjà attaqué à Jendouba plusieurs locaux de la police et
des débits de boissons alcoolisées.
Ces groupes bénéficient d’une grande impunité malgré la gravité de leurs actes depuis plusieurs
mois.
Les résultats des enquêtes et des instructions que le gouvernement en place dit avoir menées n’ont jamais été
communiquées.
La Tunisie de la Révolution et de la démocratie ne peut plus supporter ces agissements violents qui alimentent les
conflits religieux et les troubles sociaux, avec leurs conséquences désastreuses pour son développement économique et sa nécessaire ouverture au reste du monde.
L’A.T.C.A. se joint à la F.T.C.R. et le C.R.L.D.H.T. pour dénoncer ces actes attentatoires aux libertés et
à la démocratie d’où qu’elles viennent.
Elle condamne les appels intolérants à l’affrontement religieux et l’utilisation des mosquées comme outils de
propagande des discours haineux.
Elle respecte les croyances et appelle à l’apaisement et à la concorde sociale.
L’A.T.C.A. se joint à la F.T.C.R. et le C.R.L.D.H.T. pour demander aux députés de l’assemblée constituante
et au gouvernement de prendre les mesures urgentes pour mettre hors d’état de nuire ces groupes haineux et intolérants qui s’attaquent à tous ceux qui ne partagent pas leurs
convictions.
Toute la lumière doit être faite sur les instigateurs de ses actes de violence et les résultats des enquêtes
doivent être rendues publiques.
L’A.T.C.A. se joint à la F.T.C.R. et le C.R.L.D.H.T. pour mettre en garde le gouvernement contre la
poursuite de ces violences dites « salafistes » et lui rappelle qu’il est le garant de la sécurité des personnes et des biens en Tunisie.
L’A.T.C.E. se joint à la F.T.C.R. et au C.R.L.D.H.T. pour appeler les démocrates et les défenseurs des
droits de l’homme (Tunisiens de Tunisie ou de l’Etranger, amis Maghrébins, Arabes, Français et Européens, tous ceux qui se sont réjouis de la victoire du peuple tunisien contre le
dictateur Ben Ali) à se mobiliser pour la défense de la tolérance, des libertés et de la démocratie en Tunisie.
Cette mobilisation est urgente pour contrecarrer les violences des groupes dits salafistes, des casseurs et de
leurs commanditaires.
Défendons ensemble, et dans le respect mutuel, la liberté de création artistique et culturelle, la liberté
de croyance et de parole, la liberté de presse, la liberté syndicale et associative.