Tout le monde chez Michelin connaît le CET négatif : compte épargne temps négatif, rebaptisé
aujourd'hui « accord permanent pour faire face au baisse d'activité » appellation plus pompeuse. Cela fait pas mal de temps que Michelin veut l'instaurer au
niveau national alors comme pour fragmenter une racine, il enfonce des coins dans diverses usines du groupe avec à chaque fois des syndicats pour l'aider à enfoncer ce coin.
L'ANI : Accord National Interprofessionnel qu' Hollande a transformé en loi, votée par les socialistes et l'UMP, est le complément du CET puisqu'on pourra déplacer le personnel d'un poste à un autre, d'usine en usine sans contestation possible.On a pas le droit de laisser hypothéquer sa force de travail, seul moyen de subvenir à ses besoins en régime capitaliste.
TOUT POUR EUX, RIEN POUR VOUS
Le 17 mai à Clermont-Ferrand s'est déroulé la réunion des actionnaires. Le gérant du groupe J.D Semard qui à l'inverse de ses prédécesseurs, n'est pas un technicien mais un financier, ceci explique cela puisque dans la mondialisation capitaliste, c'est la finance qui dirige l'économie. Il a donc donné les résultats annuels de 2012. Pour faire avaler la pilule , il a sorti la brosse à reluire déclarant « grâce à votre engagement , le groupe sort renforcé de l'année 2012 et prépare l'avenir » il se fend même de « l'attractivité de notre marque, la performance de nos produits et plus encore de votre ENGAGEMENT ont été déterminant dans l'atteinte de nos objectifs ».
Donc le 17 mai, les actionnaires se sont partagé le gâteau que vous avez « confectionnez » par votre travail, un bénéfice de 2,4 Milliards en hausse de 25 % par rapport à 2011, une part pour chacun encore plus conséquente que l'année précédente et pour chacun d'entre vous, il n y aura que des miettes : augmentation de salaire au minima.
C'est ainsi que Michelin envisage le partage des richesses.
OÙ VA MICHELIN ?
Le groupe Michelin ne s'est jamais aussi bien porté grâce à l'augmentation de la productivité et de la flexibilité, quand on prend l'endettement net qui représentait 22 % en 2011et qui n' est plus que seulement de 12 % aujourd'hui .
L'histoire du monde du travail a démontré que c'est lorsque que toutes et tous(cadres, technicienNEs ,employéEs, ouvrierEs) agissent ensemble en unissant leurs forces que la victoire est possible(comme en1936 avec l'obtention des congés payés ou 1968 avec les accords de Grenelles.)
