Ce que nous vivons actuellement, et que tout le monde appelle LA CRISE, c'est la déflagration financière qui a secouée l'économie mondiale à partir de septembre 2008. La crise du système capitaliste a poussé Sarkozy à une attaque frontale et rapide contre la classe ouvrière. Cela a été les retraites, à suivre la sécurité sociale etc...
NOS VIES PAS LEURS PROFITS
Il ne peut y avoir de sortie de crise sans inverser le rapport de force sociale et politique entre le monde du travail et les classes possédantes. Contrairement à ce que prétendent les gouvernants, la lutte des salariés pour la défense de leurs droits, loin d’être vaine, représente la seule voie pour sortir de la crise.
AUGMENTER LES SALAIRES,
GARANTIR UN REVENU DECENT
Ce sont les profits exorbitants, confisquant une part toujours plus importante de la richesse produite, qui sont à l’origine de la spéculation et de la crise financière. La meilleure façon de réduire les profits, c’est d’augmenter la part des salaires. Il y a urgence à augmenter les salaires de 300 €, à garantir que pas un revenu ne soit inférieur à 1600 € net, à opérer un rattrapage des salaires féminins.
INTERDIRE LES LICENCIEMENTS ET LA PRECARITE
Licenciements,temps partiel imposé, chômage partiel, heures supplémentaires, intensification du travail… le patronat traite les salariés comme une variable d’ajustement pour maintenir ses profits. Pour cela il combat pour la liquidation de toutes les garanties conquises par les luttes et tout statut protecteur comme celui de la fonction publique. Pour en finir avec la précarité, nous n’avons besoin que du seul contrat à durée indéterminée. Cela exige évidemment la fin des contrats précaires – CDD et intérim – qui ne servent qu’à ajuster au plus près les effectifs aux besoins des patrons.
Remettons les choses à l’endroit : le droit à l’emploi prime sur le droit de propriété. En cas de diminution de la production, l’intensité et la durée du travail doivent être réduites sans perte de salaire. Les licenciements doivent être interdits. Fondamentalement, c’est le statut même des salariés qui doit être totalement changé. En cas de modification de la production , l’entreprise, les donneurs d’ordre, le groupe, la branche doivent assurer le salaire, la poursuite de la carrière et de la formation.
C’EST TRAVAILLER TOUTES ET TOUS,
MOINS LONGTEMPS, MOINS DUREMENT
DEFENDRE LA PROTECTION SOCIALE,
DEVELOPPER LE SALAIRE SOCIALISE
Alors que le patronat cherche par tous les moyens non seulement à bloquer les salaires mais aussi à détruire l’ensemble de la protection sociale et en premier lieu les retraites, nous revendiquons plus que jamais le salaire socialisé. Le principe du salaire socialisé s’oppose à la logique du système capitaliste : bien que ne travaillant pas, les personnes au chômage, en arrêt de travail pour maladie ou accident, en retraite, bénéficient d’un salaire ! Le salaire socialisé doit aussi être imposé durant toute la vie, de la crèche à la formation, jusqu’à la retraite, par l’extension des services publics de la petite enfance, du 3e âge, par le salaire étudiant ou allocation d’autonomie. Les soins et les médicaments doivent être gratuits car remboursés à 100 %. Mais notre protection sociale ne doit pas alimenter les profits de la médecine libérale, des cliniques privées, des trusts pharmaceutiques.
Il faut un véritable service public de santé avec des moyens et du personnel pour l’hôpital public bien sûr, mais aussi le développement d’un réseau de centres de santé de proximité. Quant aux grands groupes de l’industrie pharmaceutique qui occupent le haut du CAC 40, ils doivent simplement être expropriés dans le cadre d’un service public de la recherche et de la production des médicaments.
LE DROIT A UN REVENU DIGNE DOIT
ETRE IMPOSE COMME UN DROIT UNIVERSEL
GARANTIR L’ACCES AUX BIENS COMMUNS
DANS UN BUT SOCIAL ET ECOLOGIQUE
Aujourd’hui, une partie importante du salaire est consacrée à se (mal) loger. Le blocage des loyers, leur fixation y compris dans le secteur privé, la création d’un grand service public du logement en expropriant les grands groupes de l’immobilier sont des priorités. C’est aussi une condition pour proposer des logements bien isolés, sobres en consommation d’énergie. De même, les prix des produits alimentaires de première nécessité doivent être bloqués et la TVA sur ces produits doit être supprimée. La grande distribution et l’agro-business, les quelques centrales de distribution doivent cesser de dicter leurs lois tant aux consommateurs qu’aux producteurs afin que chacune ait accès à une nourriture de qualité dans un environnement sain. Défendre des conditions de vie décentes pour la population passe par des services 100 % publics et une extension de la gratuité : santé, transports collectifs de proximité, télécommunications.
POUR SORTIR DE LA CRISE,
CONQUERIR LA DEMOCRATIE
Ces exigences légitimes et vitales pour protéger le monde du travail des effets dévastateurs d’une crise, dont il n’est en rien responsable, ne pourront être conquises que par un mouvement social et politique de masse qui, inévitablement, posera la question de qui dirige la société au nom de quels intérêts.