
Nous
entamons la phase finale du parcours du combattant-candidat, pour réussir à franchir ce que Philippe a appelé « notre premier tour ». La date couperet, le 16 mars.
Il nous reste deux semaines pour reconvertir les promesses en parrainages officiels, pour échapper à cette censure administrative que l’État impose avec la
complicité des partis institutionnels. C’est possible, et indispensable pour donner force et crédibilité à nos idées, en donnant les moyens à Philippe Poutou de rentrer de plain pied dans le
match. Indispensable pour surmonter les difficultés rencontrées durant ces premiers mois de campagne.
Nos difficultés sont surtout la conséquence du poids de la crise qui conduit, dans un premier temps, la majorité de la population à regarder du côté des fausses réponses qui semblent plus « réalistes » parce qu’elles restent dans le cadre du système. Pourtant, il est clair que la clé de la situation est entre les mains du monde du travail, de la jeunesse, des classes populaires, de leur intervention sur le terrain politique. Que Philippe soit candidat contribuera à redonner confiance aux victimes de la crise. Oui, il existe une issue, ce sont les classes exploitées qui en sont porteuses, pas les démagogues de tout poil du théâtre politique et médiatique.
Le président des riches qui pose au candidat du peuple ! Les médias qui se demandent s’il réussira à chiper ce titre… à Marine Le Pen ! Le président bling-bling et l’héritière millionnaire jouant aux candidats anti-élite. Quelle farce ! L’un comme l’autre sont les représentants des classes privilégiées... Ils prétendent nous protéger des drames de la crise. Ils se fichent de nous. Les cinq ans de Sarkozy, le programme de l’héritière du millionnaire, sont deux programmes pour les classes dirigeantes et les patrons. Le premier mise sur l’Europe, le deuxième mise sur son effondrement mais les deux veulent nous faire payer la crise. Ils sont en rivalité pour flatter les préjugés xénophobes et racistes, tenter de dresser les travailleurs les uns contre les autres.
Comment faire confiance à François Hollande qui « a pour adversaire le monde de la finance », mais se vante, à Londres, dans The Guardian, que le PS a fait disparaître les communistes, privatisé et libéralisé, et rassure la City, les financiers n’ont rien à craindre...
Au centre de notre politique, il y a le souci d’aider au regroupement de toutes celles et tous ceux qui refusent les politiques d’austérité, de construire l’unité des travailleurEs et de leurs organisations. Mais à travers cette bataille, il est indispensable de tracer une perspective anticapitaliste. Il appartient aux travailleurs eux-mêmes de se protéger contre la crise en imposant leurs exigences dont l’annulation de la dette, une autre politique qui réponde aux besoins de la population en rupture avec la soumission aux classes dominantes, à la finance.
Il s’agit de conquérir une réelle démocratie maintenant. Il faut bousculer le jeu des vieux partis institutionnels habitués à l’alternance ou à la cohabitation. Les classes populaires ont besoin d’un gouvernement qui les serve réellement, qu’elles puissent contrôler et qui leur garantisse un droit de contrôle sur la marche de l’économie. Un gouvernement qui agira dans le but de construire une autre Europe en rupture avec celle de Sarkozy et Merkel. Loin de protéger les populations, cette dernière n’offre qu’un avenir de régression sociale, de division entre les peuples, de conflits. Nous voulons construire une Europe de solidarité et de coopération, l’Europe des travailleurs et des peuples.
D’ici au 16 mars, donnons-nous les moyens de faire entendre ces idées, donnons à toutes celles et ceux qui se reconnaîtront en elles la possibilité de le dire en votant, le 22 avril, pour Philippe Poutou.
Yvan Lemaitre
MEETING CLERMONT FERRAND
AUX CAPITALISTES DE PAYER LEUR CRISE
LUNDI 26 MARS 2012
20H00
QUARTIER ST JACQUES
Salle Louis Duclos(Gpe scolaire Jean MACE)
REPORTAGE SUR CLERMONT PREMIERE: LE JEUDI 23 FEVRIER 2012
Description du reportage
Comme la plupart des "petits" partis, le NPA cherche encore des promesses de signatures pour atteindre les 500 parrainages. Ce jeudi, des militants ont rencontré le maire de Saint-Maurice-ès-Allier. - Cécile FINOT -
AUX CAPITALISTES DE PAYER LEUR CRISE
Le comité NPA de Montluçon dans l'Allier organise une REUNION-DEBAT dans le cadre de l'élection présidentielle en présence d'Olivier Besancenot pour soutenir la candidature de Philippe Poutou
JEUDI 8 MARS 2012
MONTLUCON 20H00
EDIFICE COMMUNAL(Maison des Syndicats)
Place Jean Dormoy,Av de la république
Dans le cadre de l 'élection présidentielle le NPA annonce que son candidat
PHILIPPE POUTOU tiendra un meeting le
LUNDI 26 MARS 2012
à 20H00 (groupe scolaire Jean Mace)
quartier st Jacques Clermont fd 63
PHILIPPE POUTOU candidat du NPA présentera son programme politique
rContre le paiement de la dette
rPour le partage des richesses
rPour imposer aux capitalistes de payer leurs crises
contact Patrick Goyeau patrick.goyeau@yahoo.com ou 06 80 11 30 99
Le Réseau Éducation sans frontières (RESF) a tenu sa réunion nationale les 14 et 15 janvier. À cette occasion, l’organisation a demandé aux candidatEs aux élections présidentielles d’enregistrer un message vidéo.
Chères et chers camarades,
Le sens même de mon combat, de celui de toutes les militantes et de tous les militants du NPA, de notre campagne bien
sûr, mais, bien au-delà, de notre engagement politique, est la lutte pour le respect de la dignité humaine contre les discriminations quelles qu’elles soient, les discriminations sociales
indissociables des discriminations raciales. Cette lutte est au cœur de la lutte pour construire une société libre et démocratique.
C’est bien pourquoi notre solidarité avec votre combat est pleine et entière. La lutte contre la politique xénophobe et raciste du gouvernement et de l’extrême droite est pour nous une priorité face aux surenchères du ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, qui se vante de 33 000 reconduites à la frontière cette année, soit 5 000 de plus que les objectifs fixés initialement par Brice Hortefeux pour 2011.
RESF joue un rôle essentiel depuis de nombreuses années pour la défense du droit à l’éducation et à la scolarisation des enfants de parents sans papiers et des jeunes majeurs sans papiers, et milite pour la régularisation de tous les sans-papiers vivant en France. Grâce à votre combat sans relâche, la solidarité a pu s’organiser à travers le pays par de multiples liens.
Nous partageons les objectifs de votre combat.
Nous sommes pour la libre circulation, de séjour et d’installation des étrangers sur notre sol avec toutes les libertés et conditions de vie décentes indispensables à tout être humain : le droit à la scolarisation, à la santé, à un logement, à un emploi.
Nous avons inscrit dans notre programme « la régularisation de TOUS les sans-papiers », le droit de vote des étrangers vivant en France.
Nous sommes pour la fermeture des centres de rétention.
Nous sommes donc bien sûr pour l’abrogation de toutes les lois Sarkozy-Besson-Hortefeux qui bafouent les droits de l’homme et sont en contradiction complète avec les libertés démocratiques.
Nous soutenons toutes les initiatives de RESF et de toutes les organisations politiques, syndicales, associatives qui luttent pour imposer ces droits démocratiques. Nous voulons travailler à construire l’unité la plus large autour d’eux.
Votre combat a contribué à faire connaître auprès de l’opinion publique la cause des sans-papiers, et à construire dans les établissements scolaires des mobilisations importantes. Il a ainsi contribué à créer un courant d’opinion favorable aux étrangers, pour la régularisation des sans-papiers. C’est très important à une époque où d’aucuns font tout pour creuser un fossé entre la population française et les étrangers, où la démagogie nationaliste fait le lit du racisme et de la xénophobie.
En ce début d’une année qui s’annonce dure pour touTEs les exploitéEs et les oppriméEs, recevez, chères et chers camarades, tous nos vœux pour vos combats, nos combats communs.
Philippe Poutou
Pourquoi j'irai voter pour le Nouveau Parti Anticapitaliste
Philippe Poutou, candidat du NPA/MAXPPP
Dans le paysage politique français actuel, nombreux sont les Français à ne trouver aucun
candidat les représentant réellement. Entre les conservateurs déçus par l'UMP, les gauchistes lassés par les évolutions libérales du parti socialiste ou ceux qui ne se reconnaissent tout
simplement pas dans une tendance politique particulière, les Français en âge de voter seront nombreux à bouder les urnes.
Mais que penser de la tendance abstentionniste qui sera sûrement la grande gagnante de ces élections présidentielles et surtout quelles alternatives lui opposer ?
Un abstentionnisme militant ?
L'idée de ne pas aller voter a chez beaucoup fait son chemin. Les indignés Espagnols ou Grecques prônent le combat de la rue plutôt que le combat des urnes, en défendant que rien de plus qu'une alternance gauche/droite ne peut ressortir des élections.
Ce problème d'abstentionnisme est donc aussi lié au problème de la tendance bipartiste ; une fois déçu par l'UMP et le PS, on ne voit pas qui pourrait fairechanger les choses.
En effet, même si le Front National connaît une relative évolution, combien négligent totalement les autres partis politiques ? L'UMP ? Trop libéraux. Le PS ? Trop bobo. Et les autres ? Trop extrémistes.
Ce mythe de l'extrémisme tient à la position des partis politiques français sur le spectre politique. Non, extrême gauche ne signifie pas extrémisme ou comportement totalitaire, mais plutôt radicalisme politique.
Le radicalisme, et pourquoi pas ?
La solution à la dégradation du niveau de vie des Français pourrait passer par ce radicalisme politique. Les sociaux-libéraux sont et seront éternellement coincé entre leurs envies de justice sociale et leurs envies d'aider leurs amis les plus riches.
Bien plus, les Français n'ont-ils pas enfin besoin de quelqu'un qui vit la réalité de la précarité ? La conception élitiste du pouvoir politique a depuis toujours dominé, il serait temps de la remettre en cause.
L'ENA n'a jamais appris à quiconque ce que c'était de vivre à quatre dans une maison de huit mètres carrés, ce que c'était de se faire limoger à cinquante ans sans pouvoir assurer un avenir digne à ses enfants.
Les Sciences politiques apprennent à communiquer plutôt qu'à agir. Alors bien sûr, vivre la précarité ne suffit pas pour la combattre efficacement, mais cela assure nécessairement un niveau d'implication bien supérieur.
Le champ politique ressemble aujourd'hui à s'y méprendre à une émission de télé-réalité : ce sont les plus présentables, les plus charismatiques qui gagnent et les idées politiques sont mises au second plan. Si bien que ces idées sont entièrement puisés dans les think-thank comme Terra Nova ou l'Institut Montaigne financés par les entreprises du CAC 40.
Finalement, la solution passe sûrement par l'accroissement du pouvoir du peuple, pour contrebalancer la domination oligarchique du milieu de la finance.
Mais alors, qui choisir ?
Attaché à la question de la démocratie participative et de la représentativité de la classe travailleuse dans le gouvernement, j'ai cherché longtemps lequel des partis était le plus crédible dans ce domaine et me suis vite rendu compte que celui qui avait la position la plus cohérente était le Nouveau Parti Anticapitaliste.
L'attitude de Jean-Luc Mélanchon est révélatrice de sa conception du pouvoir. En refusant d'envisager de ne pas être candidat si le NPA acceptait de rejoindre le Front de Gauche, il a montré à tout le monde que ses propres ambitions primaient sur le projet de réunir la Gauche.
Ses références à Robespierre et son attachement à la République gaulliste en font le représentant d'une gauche que je qualifierais de réactionnaire, encore très attaché à cette personnalisation du pouvoir inhérente à la 5ème République.
Besancenot, lui, a été cohérent avec ses idées ; voyant que le pouvoir électoral du NPA reposait grandement sur sa personnalité, il a souhaité qu'un autre candidat se présente à sa place.
Besancenot choisit ici la primauté des idées sur la personnalité et c'est un choix très courageux. D'autant plus que Phillipe Poutou sera sûrement le seul ouvrier à se présenter à l'élection présidentielle de 2012.
Le calcul stratégique, passivité intellectuelle
Pour sûr, certains me reprocheront de ne pas être réaliste. "De toute façon, Phillipe Poutou ne deviendra jamais président, tu penses bien". Ce genre de raisonnement est à proscrire.
En tant que citoyen, je réfléchis à mon vote en fonction du projet politique qui est proposé, pas en fonction de l'hypothétique score du parti pour lequel j'ai porté mon choix. Je soutiens avec force que si chacun raisonnait de cette manière, les scores du PS et de l'UMP seraient bien inférieurs à ceux attendu.
On prétendra aussi que je suis complètement inconscient et que je veux faire gagner le Front National. Mais choisir son vote en fonction du Front National, c'est encore lui accorder du crédit. De plus le Front National n'est pas plus opposé à moi que l'UMP, idéologiquement parlant. Et s'il venait à être élu, je me soumettrais au principe de la démocratie, comme je l'ai toujours fait jusque-là.
Je pourrai discuter longtemps du pourquoi de ce vote, mais j'ai préféré me limiter à ces arguments qui devraient convaincre tout le monde de s'intéresser à ce que propose réellement le NPA avant de le catégoriser comme un parti idéaliste.
Ce cheminement intellectuel, personne ne me l'a imposé. Moi aussi je pensais ne pas aller voter. Les candidats de gauche ne me convenaient pas, et le conservatisme de la droite et du centre-droit me repoussait, j'étais lassé par ces élections qui finissaient toujours par les mêmes résultats.
Mais je me suis dit que l'on ne pouvait pas rester neutre face à la désolation que nous serons amenés à subir si nous continuons dans cette alternance UMP/PS pendant encore de longues années.
Je suis sûr que le moteur du changement peut aussi venir des élections. Et même de petites évolutions seront positives.
N'oubliez surtout pas, la neutralité, c'est comme l'eau tiède, elle est trop chaude pour être bue et trop froide pour prendre un bain.