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20 février 2014 4 20 /02 /février /2014 18:10
A NOTRE DAME-DES-LANDES COMME AILLEURS ENSEMBLE CONTRE LE GOUVERNEMENT !

Hollande a promis la suppression des 35 milliards d’euros de cotisations patronales pour la branche famille de la Sécu avec le pacte de responsabilité et, après avoir fait applaudir Gattaz le président du Medef, il gâte maintenant les patrons étrangers.

 

FRANCAIS OU ETRANGERS, CE GOUVERNEMENT

AIME TOUS LES PATRONS !

 

Hollande a reçu une trentaine de dirigeants de groupes industriels et de fonds d’investissements internationaux et leur a promis des allègements fiscaux et un meilleur accueil dans une France « ouverte au monde » et « attractive ». Il a aussi vanté toutes les mesures favorables au patronat que son gouvernement met en œuvre : réforme du marché du travail, comprendre destruction du code du travail et des protections des salariés, baisse des cotisations sociales donc des salaires...

 

Toujours plus servile, il leur a promis « Tous les six mois, je réunirai ce conseil de l’attractivité pour que vous puissiez juger de nos réformes ». Ce gouvernement qui est si accueillant avec les patrons mène une politique brutale d’expulsion contre les hommes, femmes et enfants sans-papiers qui cherchent l’asile ici pour fuir la misère ou la guerre qui frappent leur pays d’origine. Décidément ce gouvernement nous donne chaque semaine une raison supplémentaire de le combattre !

 

ET AYRAULT AIME PARTICULIEREMENT VINCI !

 

A Notre-Dame-Des-Landes, le projet d’aéroport, voulu par Ayrault est à la fois inutile socialement, dévoreur de fonds publics, dévastateur de biodiversité et destructeur de terres agricoles.

 

Son seul but est de satisfaire les appétits de la multinationale Vinci. Il illustre à lui seul toute la capacité de destruction du capitalisme. Au béton comme seul avenir et au profit comme unique moteur, la mobilisation oppose un tout autre projet de société dont l’objectif est de répondre aux besoins sociaux et écologiques du plus grand nombre et non aux appétits d’une minorité.

 

Le gouvernement a été contraint de reculer face à l’unité, la force et la popularité du combat des opposantEs, mais les bétonneurs reviennent à la charge. Le préfet de la Loire-Atlantique a signé en décembre les arrêtés préparatoires au lancement des premiers travaux. La police, quasiment invisible ces 12 derniers mois, se montre de plus en plus présente autour de la ZAD, le harcèlement procédurier de Vinci se poursuit contre les occupantEs. Le gouvernement affirme sa volonté de voir les travaux démarrer avant l’été.

 

METTONS EN ECHEC CE GOUVERNEMENT ,

SON AEROPORT ET LEUR MONDE !

 

Le 22 février a lieu à Nantes, dans la ville de Ayrault à la fois premier ministre et premier pourvoyeur du projet, une manifestation nationale. Il s’agit de faire reculer le gouvernement, de l’obliger à abandonner définitivement son projet.

A NOTRE DAME-DES-LANDES COMME AILLEURS ENSEMBLE CONTRE LE GOUVERNEMENT !

Une victoire à Notre-Dame-des-Landes serait un point d’appui et un encouragement pour toutes celles et tous ceux qui combattent la politique de ce gouvernement au service des capitalistes. Un combat que le NPA, avec d’autres, propose de prolonger par une manifestation nationale contre le gouvernement le week-end des 12 et 13 avril.

 

 

A NOTRE DAME-DES-LANDES COMME AILLEURS ENSEMBLE CONTRE LE GOUVERNEMENT !
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9 août 2013 5 09 /08 /août /2013 23:05

La propagande médiatique et gouvernementale n'y changera rien. Le rassemblement des 3 et 4 Août derniers à Notre-Dame-des-Landes est un succès au plan de la mobilisation contre l’Ayraultport.

 

Loin des ridicules 4000 participantEs annoncés par la préfecture et les médias, ce sont près de 40 000 personnes qui se sont retrouvées pour dire leur opposition au projet d'aéroport. Et loin des divisions annoncées, c'est par ailleurs l’ensemble du mouvement, qu'il soit syndical, politique associatif ou autonome qui a démontré son unité d'action dans le cadre de ce rassemblement.

 

Par-delà les fantasmes médiatiques, les échanges formels et informels avec les différentes composantes du mouvement ont placé ce weekend sous le signe de la solidarité. Ce sont par ailleurs des centaines de militant-e-s bénévoles, signe de l'ampleur de la mobilisation locale, qui ont travaillé depuis plusieurs mois à l'organisation de ce rassemblement.

 

Un rassemblement populaire, festif et politique, qui en plein cœur de l’été marque la détermination de toutes celles et ceux qui veulent en finir avec la vision capitaliste qu'incarne ce projet.

 

Au cours de la cinquantaine de débats qui se sont tenus durant le weekend, tous bondés, les participant-e-s ont pu échanger sur l'emploi, l'agriculture, la répression, la concurrence entre les territoires, le partenariat public-privé, l’énergie, la démocratie. Autant de débats qui bien au-delà du projet pose fondamentalement la question d'un changement de société. Les militantEs du NPA y auront pris toute leur place.

 

De toute la France des militantEs sont venus partager l’expérience de leur combat sur d'autres grands projets inutiles. Et parce qu'elle pourrait être la première victoire populaire contre le gouvernement Ayrault, la combat de Notre-Dame-des-Landes inspire désormais d'autres luttes, comme celle du Morvan ou l'occupation, à travers la construction d'une zone à défendre (ZAD), tient une place essentielle dans la mobilisation contre une scierie industrielle.

 

La jeunesse ne s'y trompe pas. Si elle a été particulièrement présente ce week-end, c'est aussi parce que Notre-Dame-des-Landes représente un espace de liberté, d’autonomie et d’autogestion vis à vis du pouvoir. En ce sens la lutte de Notre-Dame-des-Landes est déjà une victoire.

 

Ce rassemblement marque encore une étape dans la construction du rapport de force contre Vinci, le gouvernement et le patronat local : nous ne lâcherons rien !

 

 

 

CorrespondantEs du 44.

 

 

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31 juillet 2013 3 31 /07 /juillet /2013 07:30

RASSEMBLEMENT FESTIF ET MILITANT

3-4 AOUT à NOTRE- DAME- DES- LANDES

DES DEBATS,DES CONCERTS

 

 

 

 

 

Plus d'infos ICI (http://www.notredamedeslandes2013.org/)

Venez rencontrer le NPA sur son stand

 

NOTRE DAME DES LANDES, ON NE LÂCHE RIEN NI ICI, NI AILLEURS

Intégralité du programme du week-end

voir ICI : http://www.notredamedeslandes2013.org/pdf/Programme_final.pdf

 

 

 

 

NOTRE DAME DES LANDES, ON NE LÂCHE RIEN NI ICI, NI AILLEURS
NOTRE DAME DES LANDES, ON NE LÂCHE RIEN NI ICI, NI AILLEURS
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9 mai 2013 4 09 /05 /mai /2013 07:45
affiche-nndl.pngCe samedi 11 mai, une chaîne humaine de 25 km encerclera la ZAD (zone à défendre). Cette démonstration de force unitaire et nationale sera décisive. Les travaux sont officiellement repoussés de six mois mais le gouvernement ne renonce pas à son projet inutile et destructeur défendu par le PS, l’UMP et le PCF (excepté quelques fédérations locales et des oppositions ici ou là).

ENTERRONS LE PROJET !
 
Les trois commissions (Agriculture, Expertise scientifique et celle dite « de dialogue ») mandatées par Ayrault ont rendu leurs rapports. Tout ce que cherche le gouvernement, c’est une trêve démobilisatrice, un faux-semblant de concertation pour justifier des choix politiques et économiques sous couvert d’arguments techniques.
 
Pour autant, si le gouvernement suivait réellement les recommandations des commissions, il lui faudrait entièrement réviser le projet car les aménagements de transport de la Zad sont à revoir. Quant aux « compensations environnementales », elles sont carrément invalidées.
 
Le gouvernement est cependant capable d’ignorer superbement ces recommandations : pour lui comme pour la droite et le patronat locaux, la démocratie est une simple affaire de communication. Il n’y a pas d’autre voie que le rapport de forces et la mobilisation unitaire pour gagner, faire plier Vinci et le gouvernement.
Le 11 mai, la floraison de comités de soutien sur tout le territoire viendra renforcer l’initiative et fera de la chaîne humaine un moment fort de la lutte.
 
UNE LUTTE ANTICAPITALISTE
 
Ce projet est à la fois inutile socialement, dévoreur de fonds publics, dévastateur écologiquement et destructeur de terres agricoles. Son seul but est de satisfaire les appétits de la multinationale Vinci et de quelques potentats locaux. Il illustre à lui seul toute la capacité de destruction du capitalisme qui, au nom d’une vision productiviste dépassée de la croissance et du développement économique, n’offre pas d’autre choix que de construire toujours plus d’infrastructures routières, portuaires, aéroportuaires.
 
Notre-Dame-des-Landes est le symbole de tous les grands projets inutiles (Grand Paris, ligne TGV Lyon-Turin ou au Pays Basque, EPR…). L’équivalent d’un département français de surfaces agricoles disparaît tous les sept ans. Des fermes, des emplois, de la production de denrées alimentaires sont détruits par les projets aussi destructeurs qu’inutiles. C’est donc une remise en cause forte du modèle de société capitaliste qui est en jeu.
 
La mobilisation oppose un tout autre projet de société dont l'objectif est de répondre aux besoins sociaux et écologiques du plus grand nombre, et non aux appétits d'une minorité. L’alliance des paysans et des zadistes est au cœur de la lutte, au cœur de l’occupation, au cœur d’un espoir « que nos vies, nos habitats, nos champs ne soient plus broyés par les logiques marchandes et par les visions stériles de l’aménagement du territoire ».
 
Mais la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, c’est aussi un mouvement d’opposition radicale à la gauche libérale qui, à travers ce projet, démontre toujours plus sa soumission aux intérêts du patronat et des plus riches, en sacrifiant les populations au nom de l’austérité. C’est pourquoi, dans ce contexte, une victoire à Notre-Dame-des-Landes constituerait un point d’appui pour toutes les luttes. Il est donc essentiel d’assurer une mobilisation maximale pour ce samedi 11 mai.
 
Un regroupement autour du NPA sera organisé sur place pour y faire entendre notre voix anticapitaliste.
 
UNE LUTTE PHARE POUR TOUT LE MOUVEMENT SOCIAL
 
Autour de Notre-Dame-des-Landes se construit un mouvement d'opposition radicale et concrète à la politique du gouvernement Hollande-Ayrault qui, sur le terrain écologique et social, n'a rien à envier à celle de ses prédécesseurs, malgré la présence de ministres EÉLV. La résistance à la répression a déjà fait reculer le gouvernement. Les formes de lutte rappellent à bien des égards celle des paysans du Larzac. On y voit les mêmes solidarités se développer et l’évidence que nos intérêts sont communs, qu’on soit ouvrierE, paysanNE, infirmierE, postierE, artisanE, routierE…
 
Pas de compte en Suisse, pas d’argent dans les paradis fiscaux !
 
Une première victoire à Notre-Dame-des-Landes serait un bel encouragement pour l'ensemble du mouvement social, pour touTEs celles et ceux qui pensent que nos vies valent plus que leurs profits.
VIDEO POINT D'ACTUALITE 5 MAI 2013 DU NPA
par Catherine Della
sur la lutte contre l'aéroport de Notre Dame Des Landes 
 
 
MOBILISATION SAMEDI 11 MAI 2013
CONTRE L'AYRAULTPORT DE NOTRE DAME DES NANTES
 
Plus d'informations : www.chaine-humaine-stop-aeroport.org
 
Le point de rendez-vous NPA est MONTJEAN : (voir le plan ICI)

Ce sera le point de rassemblement de tout le NPA : c'est à 2 km de NDDL et 2 km de la porte 2.
 
L'arrivée de tous les cars est à NDDL par la porte 8 (voir la fiche sur le site du rassemblement : http://www.chaine-humaine-stop-aeroport.org/images/informations-pratiques/infos-pratiques-11mai-chaine-humaine-cars.pdf).

Pour les voitures, rendez-vous à la porte 2 pour le NPA empruntez la N137 Sortie « L'Érette »
 
 
  VINCI-est-Partout.png
 
Les Grands Chantiers phares inutile socialement, économiquement, écologiquement :
- Vinci Concessions avec l aéroport de Notre Dame des Landes de Nantes
- Vinci Constructions/Environnement sur le chantier de l'incinérateur de Clermont
- Vinci Autoroutes avec l'A89 Lyon-Bordeaux inaugurée le 18 janvier 2013 en grandes pompes !

CONVERGENCE DES LUTTES
CONTRE TOUS CES PROJETS INUTILES,
COUTEUX, ECOLOGIQUEMENT NEFASTE

Il faut regrouper nos forces pour dénoncer l'enrichissement des grands groupes tels qu'Eiffage,Bouygue, Vinci... par la mise en place de projet aucunement utile à l'ensemble de la population.

NOS VIES VALENTS PLUS QUE LEURS PROFITS
 
 
RESISTANCE à VINCI
 
Pour contacter le collectif 63 de soutien à la lutte contre l'aéroport de NDDL
 
collectif-nddl.png
site internet du  collectif contre l'incinerateur: www.airpur.org
 
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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 12:22
Il faut savoir que le France avec ses 58 réacteurs est le pays le plus nucléarisé au monde.

L'exploitation de l'uranium présentée comme un "cycle vertueux" par le lobby nucléaire, cache en réalité une chaîne du combustible sale, polluante et non-maîtrisée.

Mais que savons nous de l'uranium, le combustible sur lequel repose toute la filière nucléaire ? pas grand chose!!!

C'est pour cela que le réseau sortir du nucléaire à lancer une campagne
«  NUCLEAIRE : DE LA MINE AUX DECHETS , TOUS CONCERNES »
 
NUCLEAIRE-DE-LA-MINE-AU-DECHET.png
 
Cette campagne a commencé le 25 avril par le lancement d'un vidéo qui met à mal le mythe d'une industrie nucléaire propre et sûre .
 
 
Les première mobilisations ont eu lieu du 25 au 28 avril 2013 partout en France et notamment en Auvergne, pour pouvoir barrer ensemble la route à l’uranium.
 
 
 
Cette campagne se poursuit, plus d'informations sur cette campagne ICI
 
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8 mars 2013 5 08 /03 /mars /2013 10:52

Deux ans après la catastrophe de Fukushima, une manifestation sous forme de chaîne humaine est organisée à Paris le samedi 9 mars pour exiger l’arrêt du nucléaire civil et militaire, une transition énergétique immédiate.

 

 

chaine2013-entete.jpg

 

La chaîne se déroulera de la Défense à Bercy de 14h à 15h30 et sera suivie à partir de 17h d’un rassemblement concert à Bastille.

 

Le NPA participera et appelle à participer massivement à la chaîne humaine pour l’arrêt du nucléaire civil et militaire, coordonnée par le réseau « Sortir du nucléaire », ce samedi 9 mars 2013 à paris.

Christine Poupin, porte parole du NPA, sera présente au point de rassemblement animé par le NPA, au métro invalide à 13h30. Ce maillon de la chaîne humaine encerclera l'Assemblée nationale sur le thème de la sortie du nucléaire et de la transition énergétique.

Plus d'infos sur : http://chainehumaine.org/

 

 

Avec le gouvernement PS-EE LV : ça continue comme avant.

 

L’immense danger du nucléaire est aujourd’hui aggravé en France par le vieillissement des 58 réacteurs en activité dont 20 ont plus de 30 ans et 20 autres les auront dans les 5 années à venir.

 

Pour éviter le pire, il faut sortir du nucléaire, maintenant !

 

Pourtant, l’objectif de Hollande, déjà insuffisant, de réduire la part de l’électricité d’origine nucléaire à 50 % d’ici 2025 ne sera même pas tenu avec l’arrêt prévu de la seule centrale de Fessenheim et le maintien de l’EPR de Flamanville (baisse de 0,5 et non 25 %).

 

Malgré ses déclarations sur la transition énergétique, le gouvernement poursuit la politique de ses prédécesseurs. En Inde il joue les démarcheurs de l’EPR, au Mali il fait la guerre pour préserver les intérêts d’AREVA et l’approvisionnement en uranium des centrales nucléaires, et la Banque Publique d’Investissement (BPI) finance les PME du secteur.

 

La participation d’Europe-Ecologie-Les Verts n’empêcheni la fuite en avant nucléaire, ni les ambiguïtés sur le gaz de schiste ni les grands projets inutiles comme à Notre- Dame-des-Landes…

 

Gouverner, gérer des régions ou des communes avec le PS c’est se soumettre avec lui aux grands groupes capitalistes, du nucléaire comme Areva ou Edf, du pétrole comme Total, du béton comme Vinci.

 

Imposons la sortie du nucléaire civil et militaire.

 

Seul le rapport de force, des mobilisations puissantes qui s’opposent au gouvernement, pourront imposer les mesures immédiates indispensables : *abandonner les nouveaux projets en France (Penly et Flamanville) et à l’étranger,

*arrêter les réacteurs les plus anciens, les projets d’enfouissement des déchets radioactifs (notamment à Bure) et la fabrication d’armes nucléaires.

*Un service public de l’énergie sous le contrôle des salariéEs et de la population.

 

Les grandes entreprises du secteur de l’énergie (Edf, Gdf-Suez,Total, Areva…) doivent être expropriées et incorporées dans un service exclusivement public de l’énergie.

 

C’est nécessaire pour sauvegarder les emplois et en intégrer tous les sous-traitants et intérimaires, pour promouvoir l’efficacité énergétique, les économies d’énergie et le développement des énergies renouvelables, pour permettre l’accès à toutes et tous à l’énergie avec la gratuité des consommations pour besoins sociaux de base et des tarifs fortement progressifs pour éliminer les gaspillages.

 

Une révolution énergétique est nécessaire et possible, le NPA propose la sortie du nucléaire en 10 ans au moyen d’économies massives d’énergie et d’investissements dans les énergies renouvelables.

 

Voir le 4 page du NPAnucleaire

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2 février 2013 6 02 /02 /février /2013 11:11

gaz-schist-shell-danger.jpgLe tollé général provoqué par la décision d’octroyer l’autorisation à la multinationale Shell pour l’exploration puis l’exploitation du gaz de schiste en Tunisie saura-t-il faire reculer ce gouvernement d’apprentis sorciers qui fonce droit vers une catastrophe écologique ? Certainement pas.

 

Les fausses rétractations du Ministre de l’Industrie, les réserves émises par le Ministère de l’Environnement, les pétitions facebookiennes ou les sit-in pacifiques devant le Ministère de l’Industrie ne feront pas fléchir ces mamelouks, ces Mustapha Khaznadar au service d’un émirat tremplin par lequel la Royal Dutch Shell s’apprête à transformer en paysage lunaire le Centre de la Tunisie.

 

Le gouvernement nahdhaoui étant déterminé à sacrifier sur l’autel de l’inféodation toute la zone géographique couverte par l’emprise du projet, le tout Kairouan, Sousse, Sfax Nord, El Jem… et son Colisée.

 

Il ne s’agit pas ici d’exposer exhaustivement les principes et les méfaits de la fracturation hydraulique, technique par laquelle on récupère le gaz emprisonné dans la roche en vue de son exploitation industrielle.

 

A cet effet, une abondante documentation scientifique mise en ligne sur la toile permet d’avoir une vue d’ensemble sur les risques environnementaux encourus. Il suffit de mentionner l’avis succinct de l’expert tunisien Mohamed Balghouthi qui qualifie en termes crus le projet d’exploitation du gaz de schiste en Tunisie comme «un danger absolu pour la survie de notre pays car il touche directement l’eau, la terre et l’air, donc la vie par une pollution irréversible ».

 

Toutefois, quand le Ministre de l’Industrie Chakhari argumente sa détermination à empoisonner ses concitoyens en déclarant que « cette technique a fait ses preuves aux Etats-Unis et au Canada » il situe le débat autour de la gestion d’une pollution « classique » générée par cette activité comme pour toute autre industrie extractive. Ce qui occulte le fondement de la question, à savoir, en premier lieu, la mobilisation en amont et la mise en disponibilité de quantités très importantes d’eau potable au profit de cette activité aux dépens d’autres secteurs vitaux, ensuite la gestion en aval de ces eaux une fois contaminées par près d’un millier de produits chimiques hautement toxiques. L’eau c’est le nœud de l’affaire.

 

Le Ministre peut en effet embrigader des experts stipendiés pour justifier l’injustifiable et faire face à ses détracteurs en invoquant un degré de technicité d’Outre Atlantique capable de ramener le risque pollution induite à l’exploitation de ce gaz à un niveau « acceptable ». Le Canada, pays respectueux de son environnement, étant un étant là pour appuyer ses arguments et ce qui est bon pour le Canada devrait être bon pour la Tunisie. Ce qu’il ne peut défendre en revanche, ce qui rend ses allégations caduques, c’est que l’Amérique du Nord ne connait pas le stress hydrique et le comparatif avec ces deux pays tombe mal à propos.

 

Ceux-ci peuvent s’offrir effectivement le luxe d’une contamination « limitée » de la nappe phréatique et des eaux de surface ainsi que celui de puiser indéfiniment dans leurs ressources hydriques des quantités faramineuses d’eau nécessaires à l’extraction de ce gaz de la discorde alors que la Tunisie est un pays semi-aride avec des ressources en eau conventionnelle très limitées (de 500 m3 par habitant et par an par rapport à un seuil de pénurie et un seuil de stress hydrique respectivement de 1000 m3 et 1700 m3 par habitant et par an).

 

Par conséquent, même si on admet que le risque est contenu et calculé, ce qui est une pure chimère, les gigantesques quantités d’eau consommées ou contaminées par cette activité seraient à elles seules une raison suffisante pour ne jamais envisager un tel projet même s’il prétend résoudre l’épineuse équation de l’autonomie énergétique. L’indépendance énergétique ne peut s’accomplir en assoiffant la population.

 

Pour rendre compte du volume d’eau nécessaire à l’extraction de ce gaz certaines sources avancent que chaque fracturation hydraulique nécessite selon les cas de 9 000 m3 à 29 000 m3 d’eau. La prestigieuse revue scientifique La Recherche a révélé qu’un puits horizontal nécessite en moyenne 13,2 millions de litres par fracturation et chaque puits peut être fracturé huit fois. Et sur la base d’uniquement 400 puits objet de son étude, le total de la consommation d’eau a été évalué à 42,2 milliards de litres soit l’équivalent de 14 000 piscines olympiques!

 

L’ironie de cette technique « éprouvée » de fracturation c’est qu’elle restitue ce volume d’eau une fois contaminée soit en surface (flowback) et qu’il faudra gérer on ne sait comment soit par percolation dans la nappe phréatique rendant celle-ci irrémédiablement inutilisable.

 

En Tunisie, ce projet qui impliquerait quatre Gouvernorats, de Kairouan jusqu’à Sfax, en passant par Sousse et Mahdia, se traduirait nécessairement par des centaines de forages gaziers qui engloutiraient puis contamineraient une grande partie des précieuses et rares ressources aquifères destinées à l’agriculture dans cette zone à faible pluviométrie de la Tunisie Centrale.

 

Car la technique « fiable » invoquée par le Ministre pratiquée en Amérique du Nord est celle des puits horizontaux multiples (Multi-well drilling pad) qui prévoit jusqu’à 16 forages au km2. Aux Etats-Unis en 2011 on a dénombré 493 00 forages actifs et il faudrait s’attendre à ce qu’en Tunisie le nombre de puits varierait entre 2 500 et 3 000 puits comme minimum envisageable pour avoir une signification de rentabilité. Soit, en maintenant les ratios des calculs précédents, une consommation d’eau potable correspondante comprise entre 276 à 331 millions de m3. Et tout cela pour obtenir quoi ? Une rente dérisoire pour l’Etat, des trous de gruyère sur des centaines de kilomètres carrés, des nappes d’eau rendues inexploitables et des étangs de boue à « l’eau potable » contaminée par des agents cancérigènes et des éléments radioactifs sur les terres fertiles du Kairouanais et du Sfaxien.

 

On peine à imaginer les incalculables répercussions négatives sur ces régions où l’activité agricole est un pilier socioéconomique. Car là où le gaz de schiste apparait c’est la campagne qui disparait.

 

Sauf que Mr. Chakhari, en véritable corbeau de la démagogie, déclare que les risques inhérents à l’exploitation du gaz de schiste ne sont qu’une « rumeur ». Quand il déclare aussi que la Royal Dutch Shell, après avoir investi 20 milliards de dinars, serait prête à arrêter le projet en cas de menace pour l’environnement, il cèle la vérité tout simplement.

 

La compagnie Shell a déjà mis à feu et à sang des pays de la taille du Nigeria. Ses 9 000 kilomètres d’oléoducs dans ce pays ont dévasté l’environnement et ruiné des régions aussi vastes que la Tunisie. Aujourd’hui encore Shell est assignée devant les tribunaux internationaux pour les dégâts environnementaux qu’elle a provoqués, les vastes systèmes de corruption qu’elle a tissés et, pire encore, pour complicité avec l’ancien régime militaire nigérian concernant l’exécution de six civils, opposés à ses méthodes d’extraction.

 

Si le Ministre de l’Industrie, qui n’ignore certainement pas que nous sommes sous le couperet de la pénurie hydrique, s’acharne à justifier notre gazage et s’ingénie à compromettre l’avenir agricole du pays c’est qu’il ne peut être que membre d’un gouvernement feudataire disposé à troquer le patrimoine national contre le soutien politique de puissances étrangères dans le pur style des républiques bananières. Il n’y’a pas d’autre explication à son lobbying en faveur de ce funeste projet, pas d’autre explication à son opiniâtreté dans la défense de ce gaz Zyklon B.

 

La stratégie d’inféodation « consciente » que pratique le gouvernement nahdhaoui pour se maintenir au pouvoir consiste à brocanter à tous les coins de rues le patrimoine national, quitte à mettre en péril des pans entiers du territoire national. Elle ne concerne pas uniquement le gaz de schiste. Elle a déjà brocanté dans sa logique le gisement de phosphate de Sraouertane, la raffinerie de Skhira et, récemment, « l’espace aérien ».

 

Elle diffère de toute autre forme d’inféodation connue dans l’histoire contemporaine de la Tunisie en ce qu’elle est inconditionnelle et sous tutelle du minuscule Qatar qui réellement n’est pas un Etat mais un émirat-holding fer de lance de la politique agressive de certaines multinationales comme la compagnie Shell. On n’est plus dans le cadre d’un Etat vassalisé par un Etat plus puissant mais dans un rapport d’Etat vassalisé par une holding. Une république bananière avec la Qatar-holding pour United Fruit. Rappelons qu’une holding est une « société mère qui détient ou contrôle une multitude de sociétés nationales et internationales sans avoir besoin d’apparaître en tant que dirigeant de toutes les sociétés filles ».

 

Selon le Middle East Economic Review, le Qatar est en passe de devenir le premier actionnaire de Royal Dutch Shell en portant sa participation de 3% à 7% du capital de ce géant qui pèse pour $470.2 milliards USD de chiffre d’affaires.

 

En revanche, malgré la fortune insolente de cet émirat, à travers les complexes mécanismes enchevêtrés des capitaux transnationaux, la compagnie Shell demeure le premier investisseur pétrolier au Qatar. Il ressort donc, par croisement d’intérêts, que c’est l’ombre du Qatar Investment Authority, le fonds souverain de l’émirat, la véritable holding, et par delà, l’ombre de Qatar Petroleum, qui a plané sur les soi-disant négociations entre la compagnie Shell (faussement identifiée comme anglo-hollandaise pour brouiller la piste qatarie) et le gouvernement nahdhaoui quant au projet de gaz de schiste.

 

Qatar Petroleum , qui a déjà fait main basse sur le mégaprojet de raffinerie de la Skhira sans dossier d’appel d’offres international, a investi en 2010 conjointement avec la compagnie Shell rien moins que $6000 milliards USD en « joint study » notamment dans le domaine engrais et fertilisants incluant le phosphate au centre de sa stratégie de diversification.

 

On comprend alors l’intérêt du Qatar Investment Authority pour le gisement phosphatier de Sraouertane Mais c’est à travers la nébuleuse Société du Qatar pour l’Exploitaion Minière que ce gisement est passé tout aussi scandaleusement sans appel à la concurrence sous la coupe de l’émirat-holding. Un seul bénéficiaire dans tous les cas, un Protectorat pour unique résultante.

 

Déjà, avant même que le gouvernement nahdhaoui ne soit investi, la campagne programmée de vassalisation inconditionnelle de l’Etat et son corollaire, le pillage des richesses de la Tunisie, était entamée

 

En guise d’avant-goût, Le 22 novembre 2011, la veille de la démission du gouvernement Essebsi, procédant en territoire conquis, l’ancien ambassadeur des Etats-Unis en Tunisie Gordon Gray, a effectué une visite de travail à Bizerte inscrite dans le cadre de « l’appui de Washington à la transition démocratique de la Tunisie ». Au cours de cette visite dont l’objectif était la relance du projet de port maritime en eau profonde dans la baie d’Errimel gouvernorat de Bizerte, il s’était réuni avec ses nouveaux alliés, des représentants du parti Ennahdha ( ?) (journal Le Temps du 24/11/2011).

 

En dehors du très provisoire gouverneur de Bizerte, l’Etat était absent alors qu’il s’agissait et s’agit encore d’un projet ayant trait à des considérations de souveraineté nationale. Car ce qui pourrait être l’une des plus importantes infrastructures portuaires en Méditerranée devrait être cédée par l’Etat tunisien selon la technique de concession dite Full BOT ( Build, Operate and Transfer) d’une durée de 50 ans ! Un demi-siècle.

 

On ne connait ni l’identité ni les mandataires des représentants nahdhaouis dans cette transaction scélérate sous tous les points de vue passée sous silence criminel à tous les niveaux des structures aussi bien du pouvoir que de l’opposition post 23 octobre. Mais on connait l’intérêt stratégique de Bizerte, ce Toulon africain. Intérêt qui amena Jules Ferry à déclarer en 1887 : « …Oui Messieurs si la France s’est installée en Tunisie c’est bien pour posséder Bizerte ».

 

Ce que les nahdhaouis étaient prêts à concéder, comme gage de leur indéfectible allégeance, afin que les Etats-Unis les assistent à maintenir un pouvoir démocratiquement usurpé, même Ben Ali, bien au fait des questions militaires, l’avait refusé à l’époque.

 

Pour lui l’implantation de ce port sur le site d’Errimel posait problème même vis-à-vis de l’Algérie voisine et par divers subterfuges proposa le littoral d’Enfidha. Du coup, Ennahdha, se plaçant plus bas que Ben Ali dans l’échelle infâme de l’inféodation, a noirci son casier judiciaire avant même l’avènement de son gouvernement en décembre 2011.

 

Pour ces mamelouks, ces étrangers qui nous gouvernent et qui ont débarqué des péniches de la servilité un 14 janvier 2011, si la souveraineté nationale n’est qu’une monnaie d’échange comme dans le cas du port d’Errimel , les dégâts environnementaux et humains générés par l’activité destructrice des multinationales ne s’élèvent même pas au rang de dommages collatéraux.

 

Bien au contraire, avec le zèle des laquais, les nahdhaouis déroulent le tapis rouge en prenant aux frais du cotoyen tunisien aussi bien les coûts sociaux et environnementaux que les coûts des infrastructures nécessaires pour rendre de tels projets opérationnels. On l’a observé par exemple lors de la construction de l’aéroport d’Enfidha pour qui l’Etat tunisien a été obligé de construire à sa charge les voies de desserte et divers ouvrages d’infrastructure en dehors de l’emprise du projet.,

 

 

S’agissant d’une même technique financière, Il en sera de même pour les projets accaparés par la holding qatarie, avec cette différence que c’est l’émirat-holding qui se charge de lever les fonds nécessaires pour la réalisation de ses propres projets sous forme de prêt à l’Etat tunisien !

 

Et le comble ces prêts sont assortis de conditions draconiennes à la limite de l’usure. C’est ainsi que le Qatar a acheté pour $500 millions USD en bons de trésor tunisiens sur 5 ans remboursables en une seule fois ( !) à un taux d’intérêt annuel de 2,5%, payable annuellement.

 

« Le valet du diable fait plus qu’on ne lui demande ». Si dans le cas du projet Bizerta Deep Water Port le coût de l’inféodation serait en partie représenté par la disparition de la forêt d’Errimel après le prélèvement de 3 000 hectares nécessaires à la zone logistique attenante à ce port, pour le gaz de schiste le prix de l’inféodation représentera trois Gouvernorats qu’il faudra rayer de la carte de la Tunisie utile.

 

Le Ministre Chakhari, Voix de Son Maitre et Valet Du Diable, persistera à rassurer et assurer à qui veut l’entendre que « les techniques d’exploitation de ce gaz ne seront pas dangereuses dans tous les cas ».

 

Dahi Saber

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15 janvier 2013 2 15 /01 /janvier /2013 13:12

DOCUMENTAIRE ET DEBAT SUR LES GAZ DE SCHISTE

PROJECTION DU FILM LA MALEDICTION DU GAZ DE SCHISTE

MARDI 29 JANVIER 2013 

20H50 SUR ARTE à la télévision

 

 

 

 malediction-gaz-de-schiste.png

 

"La malédiction du gaz de schiste",

nouveau documentaire choc sur ARTE

 

De la Pologne à la Pennsylvanie, lech kowalski met au jour le fossé entre le discours des industriels et la réalité de l'exploitation du gaz de schiste. un film coup de poing.

 

Zamosc, en Pologne orientale : "au hasard d'un tournage dans cette région rurale, Lech Kowalski rencontre en 2009 des paysans sur les terres desquels de grandes firmes américaines ont commencé à prospecter pour extraire du gaz de schiste. Fissures dans les murs des fermes, pollution des eaux, bulldozers investissant des champs à quelques dizaines de mètres des habitations... Les villageois sont inquiets. Or cette situation locale n'a rien d'anecdotique et témoigne d'un phénomène qui menace aujourd'hui toute la planète. Bradford County, aux États-Unis, est au gaz de schiste ce que l'Arabie Saoudite est au pétrole. Mais on est loin de l'image idyllique d'une “énergie non conventionnelle” propre et d'exploitation aisée que veulent donner les industriels. Dans ce petit comté du nord-est des États-Unis, le réalisateur filme des paysages dévastés et l'épuisement physique et psychologique des habitants..."

 

Combat inégal

 

Cinéaste underground, passionné par les groupes à la marge (les SDF dans Rock soup, les punks dans Born to lose) et les grandes tragédies de l'histoire européenne (Hitler's highway), Lech Kowalski s'aventure ici dans les profondeurs de la campagne polonaise. Il dépeint le combat inégal de petites gens victimes de contrats léonins, pour la sauvegarde de leurs villages, de leurs maisons, de leurs exploitations agricoles, de leur eau et de leur santé et qui remportent quelques victoires inattendues. L'enjeu est de taille : la Pologne voit dans cette énergie nouvelle une promesse d'indépendance vis-à-vis du gaz russe. Ce documentaire constitue une mine d'informations sur les pratiques des compagnies de forage et sur les conséquences de cette exploitation sur la vie quotidienne des Européens.

 

Ci-dessous l'interview du réalisateur

 

En Pologne, un village se mobilise contre le gaz de schiste jusqu'à faire vaciller sur son socle un géant américain de l'énergie ; Le réalisateur Lech Kowalski revient sur son documentaire qui fait entendre la voix des petits agriculteurs, premières victimes.

 

Pourquoi vous intéressez-vous au gaz de schiste ?

 

Lech Kowalski : "Depuis deux ans, je m'intéresse aux problèmes rencontrés par les petits agriculteurs, notamment dans la partie orientale de la Pologne, à la frontière avec l'Ukraine. Dans cette zone envahie par l'agriculture intensive, ces petits fermiers pratiquent une agriculture traditionnelle. Ce ne sont pas pour autant des paysans d'un autre temps. Ils sont très bien éduqués, certains sont allés à l'université. Pendant que je les filmais, nous avons découvert que des opérations d'exploration de gaz de schiste allaient commencer dans leurs champs, sous l'égide du géant américain Chevron. Pour les petits fermiers l'impact est énorme. J'ai souhaité faire entendre leur point de vue."

 

Quels sont les premiers dangers que fait courir l'extraction du gaz de schiste pour les agriculteurs ?

 

"En Pennsylvanie, où j'ai tourné, l'eau des puits est empoisonnée depuis le début des forages en 2007. Pour un agriculteur, l'eau est une ressource essentielle. Le lien entre l'eau souillée et les maladies dont souffrent les habitants, notamment cancers du foie ou de la rate, diarrhées, etc., est difficile à prouver. Mais dans dix ou quinze ans, le lien entre les maladies et l'extraction du gaz de schiste sera probablement avéré."

 

Qu'avez-vous plus particulièrement appris en réalisant ce film ?

 

"Tout d'abord que quand les gens croient vraiment à un idéal, ils trouvent les moyens de lutter. Ces fermiers polonais croient vraiment en leur terre, en leur mode de vie. Ils refusent que tout cela soit détruit. Ils ont cette foi incroyable pour continuer à se battre même si les politiques et les médias sont du côté de Chevron. J'ai aussi été surpris par le degré apocalyptique des destructions engendrées par les compagnies gazières en Pennsylvanie. Elles agissent en masse et le plus vite possible. Selon moi, il s'agit d'une nouvelle forme de guerre menée contre les citoyens. Une guerre civile où les compagnies ont davantage de pouvoir que les gouvernements. Elles ont les lois pour elles. L'objectif est de faire un maximum de profits. Les citoyens ne sont plus que de simples consommateurs. Voilà la nouvelle réalité dans laquelle nous vivons. C'est le contraire de la civilisation. Les fermiers qui sont en premier affectés par ce problème ont plus de connaissances sur le sujet que bien des petits bourgeois intellectuels dans les grandes villes. Eux sont en première ligne et agissent."

 

Ils gagnent même des batailles...

 

"Tout à fait. Chevron a décidé de se retirer de la petite commune de Zurawlow où les habitants se sont mobilisés. Les raisons n'en sont pas très claires. Les responsables de Chevron ont toujours refusé de nous rencontrer, moi ou les agriculteurs, et m'ont toujours empêché de filmer sur leurs sites. Mais à coup sûr, ils ont eu peur de la mauvaise publicité. Ces agriculteurs polonais, une trentaine de familles, sont les premiers au monde à avoir lutté contre le gaz de schiste. Et ils ont gagné. Peut-être ont-ils été chanceux... Mais le fait est qu'on peut gagner. Cela n'empêche pas Chevron de construire des puits de forage dans d'autres villages. Chaque jour un peu plus, ces compagnies détruisent les communautés, que ce soit aux États-Unis, en Pologne ou ailleurs. Seuls les plus forts continueront à se battre."

 

Néanmoins, êtes-vous optimiste pour l'avenir ?

 

"Je pense qu'aux États-Unis, le mal est fait. Du moins en Pennsylvanie. Il faut savoir qu'en Amérique, à l'inverse de l'Europe, quand un agriculteur vend sa terre, il en vend aussi le sous-sol, qui n'appartient pas à l'État. Il touche ensuite un pourcentage sur les profits gaziers. L'Europe a sans doute plus d'opportunités d'arrêter ces compagnies et cela est dû à la manière même dont elle est structurée. Mais il faut que les législateurs soient fermes sur leur position et luttent contre les lobbies. Aux États-Unis, l'extraction du gaz de schiste ne fait que commencer et le pays se balkanise. Dans certains États, les forages seront autorisés et dans d'autres ils ne le seront pas, comme dans l'État de New York où les citoyens ne désarment pas."

 

Propos recueillis et traduits de l'anglais par Laure Naimski

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16 décembre 2012 7 16 /12 /décembre /2012 09:21

 

manif Ayrault 17-12 oueb

 

 

 

UN RASSEMBLEMENT

POUR DIRE NON A CET AEROPORT

POUR DIRE NON AUX VIOLENCES POLICIERES

ENVERS LES MILITANTS

LUNDI 17 DECEMBRE 2012

à 10H00 place Gaillard à Clermont

 

 

 

 

 

 

 

LUNDI 17 DECEMBRE ,Jean Marc AYRAULT(premier ministre et ancien maire de Nantes) sera présent à Clermont Ferrand.

 

Il est déjà connu dans des affaires bien foireuses...Il revient dans toute sa splendeur pour un projet inutile : l'aéroport de Notre Dame Des Landes.

 

 

 

Rappel de la situation :

 


Depuis le 16 octobre, les habitants de la ZAD (Zone d'Aménagement Différé, rebaptisée Zone A Défendre) de Notre-Dame-des-Landes subissent une brutale répression, menée par 1200 policiers et qui a déjà coûté plus d’1 million d’€.

 

Les forces de répression se sont attaqué aux maisons et cabanes occupées, qu’ils ont détruites et emportées minutieusement pièce par pièce hors de la zone, pour ne rien laisser qui puisse servir aux 150 occupants.

 

Mais le gouvernement, en lançant cette attaque policière, a sous-estimé la solidarité qui s’est développée ces derniers mois. Les occupants de la ZAD, des jeunes qui produisent de façon collective et solidaire, ont créé de multiples liens avec la population : avec les militants parce qu’ils s’engagent, avec les agriculteurs parce qu’ils cultivent pour vivre, avec les habitants parce qu’ils y vivent. Les solidarités locales, nationales voire internationales affluent.

 

 

 

Un projet inutile et dévastateur…

pour le seul profit D’UNE MULTINATIONALE

 

 

 

C’est l’entreprise VINCI, 2 milliards de profits en 2011 (oui, le même Vinci qui nous rackette sur les autoroutes et les parkings), qui a obtenu la

construction et l’exploitation de ce nouvel aéroport, alors que celui qui

existe déjà à Nantes est largement sous utilisé, et que la lutte contre le

réchauffement climatique impose une réduction du trafic aérien.

 

 

Position du NPA :

 

Construire une opposition de Gauche,

Sociale et Ecologique !

 

Ayrault, avant d’être premier ministre, a été maire de Nantes pendant 23 ans. Il est le principal instigateur du projet. Notre-Dame-des-Landes donne la preuve éclatante que sur le terrain social, écologique, démocratique, ce gouvernement ne rompt pas avec le précédent… Il en est la continuité !

 

Ce n’est pas en composant avec ce gouvernement, en y participant ou en le soutenant de manière plus ou moins critique, qu’il est possible d’en finir avec l’injustice sociale et l’irresponsabilité écologique.

 

Il n’y a pas d’autre voie que le rapport de forces et la mobilisation.

Nos vies valent plus que leurs profits !

 


Aujourd’hui, à Notre-Dame-Des-Landes, il s’agit de reconstruire des lieux de vie, afin d’en faire un carrefour des résistances.

 

Ce n’est pas seulement un mouvement d’opposition concrète et radicale à la politique du gouvernement Hollande-Ayrault. Comme au Larzac, la résistance peut devenir un symbole de la convergence des luttes, car le mouvement dépasse l’opposition au seul projet d’aéroport.

 


Anticapitalistes, nous nous prononçons clairement pour d’autres choix de société : une société démocratique, autogérée et écologique, organisée autour des besoins humains fondamentaux, où nous décidons nous-mêmes de ce que nous produisons et comment. Nous ne reconnaissons pas ce droit à la poignée de propriétaires nantis qui dominent le monde.

 

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1 décembre 2012 6 01 /12 /décembre /2012 11:09

film-nucleaire.png

 

Un film de Brigitte Chevet 2008 - France - 52 minutes -

 

C’est l’une des plus vieilles centrales nucléaires de France, et la seule de son genre en France, à "eau lourde". Plantée en plein milieu des Monts d’Arrée, au lieu-dit des "Portes de l’Enfer", elle a cessé depuis vingt ans déjà de fournir de l’électricité aux Bretons. Étrange château endormi, perdu en pleine lande, ce "petit" réacteur dénote dans le paysage. À tel point que Brennilis sera la première centrale française à disparaître entièrement. Avec un slogan-choc, le "retour à l’herbe", et une volonté d’EDF d’en faire la "vitrine du démantèlement futur".

 

Puisque vitrine il y a, approchons-nous donc. Quelle est donc l’histoire de cette centrale, du début des années soixante à aujourd’hui ? Pourquoi a-t-elle atterri à cet endroit ? Pourquoi s’est-elle arrêtée au bout de vingt ans de fonctionnement ? À travers l’histoire du réacteur EL 4, se dessine l’après-nucléaire français. Que se passe-t-il quand un réacteur est en fin de vie ? Quels sont les différents choix du démantèlement ? Et pourquoi le retour à l’herbe ? Combien cela coûte ? Qui doit faire ce travail ? Combien de temps cela va durer ? Et pourquoi autant de gens se posent des questions sur les pollutions éventuelles qu’aurait occasionnées cette centrale dans l’environnement ?

 

À travers les témoignages de ceux qui y ont travaillé, des habitants de Brennilis, des différents acteurs politiques, des membres de l’observatoire du démantèlement, voici quelques-unes des questions auxquelles tente de répondre ce film. Et sans attendre la disparition totale du réacteur, prévue pour 2020 environ, il raconte l’étrange et mouvementé destin de Brennilis.

 

 

 

 

PROJECTION-DEBAT

 

« Brennilis,la centrale qui ne voulait pas s'éteindre »

 

en présence de la réalisatrice Brigitte Chevet

 

à l'initiative de l'UPC 63,UTOPIA et du cinéma le RIO

 

LUNDI 3 DECEMBRE 2012

 

20H30 Cinéma le Rio à Clermont

adresse rio

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