APPEL COMMUN SIGNE PAR ALTERNATIVE LIBERTAIRE,CNT-Solidarité, LES ALTERNATIFS, LE NOUVEAU PARTI
ANTICAPITALISTE
NE BATTONS PAS EN RETRAITE, FACE AU GOUVERNEMENT ET AU PATRONAT: PREPARONS LA RIPOSTE
MAINTENANT !
C’est une régression majeure que le gouvernement veut nous imposer, dans le droit fil de la feuille de route imposée
par les capitalistes aux travailleurs et aux peuples d'Europe. Au nom de la « compétitivité des entreprises » et de la « réduction des déficits », il faudrait accepter toujours plus de
sacrifices. Et désormais amputer une nouvelle fois nos retraites ! Et taper sur les indemnités des chômeurs et des chômeuses !
REGRESSION SOCIALE A PERPETUITE
La dernière réforme en date, celle de Sarkozy, est à peine mise en œuvre qu’on nous explique qu’il va manquer 20
milliards d’euros à l’horizon 2020. Dans la foulée des déclarations de Hollande, un premier rapport remis au gouvernement préconise des économies immédiates sur le dos des retraités : une
revalorisation des retraites moins rapide que l’inflation (officielle…), un alignement de la CSG des retraité-e-s sur celle des salarié-e-s et toute une série d’autres mesures pour trouver
rapidement 7 milliards supplémentaires.
Le rapport Moreau confirme une nouvelle attaque sur la durée de cotisation portée à 43 ou 44 ans d’ici 2020. Mais il
amorce également un changement de système qui semble se dessiner plus nettement : une révision annuelle du montant des pensions par un « comité des sages » qui pourrait, en dehors de tout débat
politique, réviser encore et toujours à la baisse nos retraites au nom de considérations « techniques ». Un vol pur et simple présenté comme une fatalité qui pourrait nous emmener vers une
régression permanente et sans limite !
Autre manœuvre : agiter les prétendues inégalités entre salariés du public et du privé, diviser pour régner, et
justifier le calcul des pensions du public sur les dix dernières années au lieu des six derniers mois. C’est oublier que le système des pensions dans la fonction publique fonctionne selon des
règles totalement différentes, ce qui fait que la plupart des comparaisons sont en réalité des mensonges purs et simples. Personne n’est « privilégié » : ce sont des droits conquis par nos
anciens, à une époque où la France était bien moins riche. Les privilégiés, ce sont les capitalistes !
DES MENSONGES A LA PELLE...
La propagande est en route. On nous parle démographie en comparant le nombre de retraités à celui des actifs. Le
calcul est biaisé : il est plus pertinent de comparer les actifs à l’'ensemble des inactifs (enfants et jeunes scolarisés + retraités). La dégradation apparait tout de suite moins catastrophique
sur le long terme. Le nombre de personnes à charge par actif n'est pas très différent aujourd'hui que lors des années 60. Le problème n'’est pas démographique, il est économique et surtout
politique : ce qui crée le déficit aujourd'hui, c'est d'abord le chômage.
Les chômeurs et les chômeuses sont eux aussi par ailleurs les cibles du gouvernement, autre catégorie de « privilégiés
» à abattre. A l'ordre du jour de la réforme Unedic : le retour à la dégressivité des indemnités de chômage, qui intensifierait les pressions sur les chômeurs pour retrouver un emploi, quel qu'il
soit, où qu'il soit et pour n'importe quel salaire, comme le souhaitent les capitalistes. Comme pour les retraites, la dégressivité leur permettrait, en outre, de diminuer les cotisations donc le
salaire des travailleurs et des travailleuses. Face à cela, les organisations de privé-e-s d'emploi ont engagé de nouvelles « marches des chômeurs » entre le 15 juin et le 6 juillet 2013, mais le
combat, comme pour les retraites, se passera aussi à la rentrée.
Il faudra aussi combattre l’accord national interprofessionnel (Ani), autre cadeau fait au patronat : au nom de la «
compétitivité », l’Ani restreint les recours possibles face aux licenciements, légalise le chantage à l'emploi et remet en cause le CDI...
Des solutions immédiates sont pourtant possibles comme la régularisation des sans papiers, mesure pour l'égalité des
droits qui leur permettra en outre de cotiser.
Et les réponses sont politiques : lutter contre le chômage et la précarité, notamment les temps partiels imposés aux
femmes, donc augmenter le nombre de cotisantEs, refuser les licenciements, appuyer la reprise autogestionnaire des entreprises par les salariéEs. Une augmentation uniforme des salaires de 300
euros par mois aiderait également à remplir les caisses de retraite !
Si l'on rapporte l’augmentation du coût des pensions à l’augmentation de la richesse une répartition plus égalitaire
de celle-ci est indispensable
Il y a quelques mois, le gouvernement Hollande-Ayrault décidait de distribuer au patronat vingt milliards sans
contrepartie au nom de la « compétitivité ». Sans problème. Et maintenant on nous parle d’un déficit de vingt milliards des caisses de retraite à l’horizon… 2020, la stratégie de l'affolement est
en œuvre pour faire passer la régression sociale. On se souvient aussi de l’affaire Cahuzac : l’occasion de lever un coin du voile sur l’ampleur de la fraude fiscale : 80 milliards par an ! C'est
ce système qu'il faut combattre, et pas les droits des salariéEs et retraitéEs.
… ET LA NECESSITE DE REAGIR SANS ATTENDRE !
Le gouvernement a convoqué un nouveau « sommet social » : derrière le pseudo « dialogue social » une politique
d'austérité à tous les niveaux (nouvelle "décentralisation et réforme de l'action publique" qui tendent à la réduction comme à la privatisation de services publics), et une politique de
compromission avec le patronat et d'acceptation de ses exigences de régression sociale : baisse du montant des pensions, allongement de la durée des cotisations.
Ces choix déjà défendus en coulisses, ne méritent aucun « partenaire social » et exigent une riposte populaire
d’ampleur.
Qu’elles soient de droite ou socialistes, les régressions sociales se combattent dans la rue, par nos manifestations
et nos grèves. N'attendons pas, résistons et imposons ensemble, dans l’unité, une autre répartition des richesses.
LA REGRESSION SOCIALE NE PASSERA !
Alternative Libertaire, CNT-Solidarité ouvrière, Les Alternatifs, Nouveau Parti Anticapitaliste
C'est pour ces raisons que le NPA participera à la mobilisation du 19 juin
Sur Clermont Ferrand,
à l'appel de la CGT,UNEF,FSU
MANIFESTATION
MERCREDI 19 JUIN 2013
10H00 place Delille
lire l'appel
intersyndical