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3 juillet 2014 4 03 /07 /juillet /2014 08:50

 

Les 6 et 7 juillet, deux semaines après que le gouvernement a réussi à imposer aux cheminotEs, avec la complaisance de la droite, la réforme ferroviaire qui engage la privatisation des transports publics au mépris des intérêts de toute la population,

 

Hollande et Valls convoquent une nouvelle conférence sociale. Après aussi le vote par le parlement de la loi de finance rectificative soit 4 milliards de plus d’économies, patronat et directions syndicales, les dits partenaires sociaux, sont conviés à discuter des «  actions en faveur de l’emploi », de « la rénovation de la politique de santé », de « l’accompagnement des réformes territoriales », etc. Tout cela dans le cadre de la mise en œuvre du pacte

de responsabilité.

 

Hollande et Valls convient les organisations syndicales à discuter des attaques qu’ils organisent avec le patronat contre les salariés et la population !

 

L’austérité ne se discute pas !

 

Les organisations qui disent défendre les intérêts des salariés ne peuvent se prêter à cette cynique mascarade. Deux autres conférences ont eu lieu depuis l’arrivée de Hollande au pouvoir, elles n’ont abouti qu’à une régression sociale qui ne cesse de s’aggraver.

 

Cette fois, le gouvernement veut discuter des moyens d’appliquer le «  pacte de responsabilité  », son pacte avec le Medef. Il a besoin de 41 milliards d’ici 2017 pour financer les cadeaux faits au patronat avec en prime, au nom des équilibres budgétaires, une réduction massive des dépenses publiques de 50 milliards d’€ et cela contre les salariés, les services publics et la population.

 

La loi du patronat

 

Le gouvernement justifie son pacte avec le patronat au nom de la lutte contre le chômage. Mensonge évident, le pacte n’est que la poursuite d’une politique que ne cesse de l’aggraver. En fait, ce gouvernement qui n’a pas hésité à agresser et calomnier les cheminotEs en grève courbe l’échine devant le patronat et les riches, s’empresse à les servir.

 

Ces derniers ne sont pas pour autant satisfaits, ils veulent toujours plus. Leurs organisations viennent de publier ensemble une tribune, «  un cri d’alarme  », pour formuler leurs exigences à l’égard du gouvernement à la veille de la conférence sociale.

 

En gros et pour résumer, ils demandent que le pouvoir leur laisse toute liberté pour agir comme ils l’entendent. Hollande avait fait semblant de leur demander des contreparties en échange des cadeaux qu’il leur faisait sans compter. Eux répondent, c’est non, non seulement il n’y aura pas de contreparties, mais ils ne veulent aucune contrainte.

 

Ensemble, avec les précaires,

contre le gouvernement et le Medef

 

Le patronat sait faire face pour défendre ses intérêts de classe égoïste contre toute la population. La classe des salariés doit être capable de s’unir pour défendre, elle, ses intérêts, ceux de toute la population. Comme lors de la grève des cheminots, nous assistons à une campagne contre la lutte des intermittents qui se battent pour leurs droits, qui se battent aussi contre la précarité qui frappe de plus en plus les salariés. Ils ont raison et ceux qui les attaquent hurlent avec les loups du Medef.

 

La politique du gouvernement PS-Medef c’est la hausse du chômage, la régression sociale et la montée du FN.

 

La lutte des intermittents, après celle des cheminotEts, est la nôtre. ils ont besoin de notre solidarité pour préparer, ensemble, la réponse que méritent l’arrogance et le cynisme du patronat.

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3 juillet 2014 4 03 /07 /juillet /2014 05:01

COMMUNIQUE DU NPA DU 2 JUILLET 2014

 

Sarkozy mis en examen pour corruption active, trafic d'influence et recel (qu'aurait dit son ami Estrosi si un jeune bi-national franco-algérien était tombé sous ces accusations ?), s'offre une interview sur TF1 et Europe 1.

 

En plus d'agresser les journalistes, en position de faiblesse il opte pour l'attaque. Il hurle donc au complot, à « l’instrumentalisation politique », s'indignant que des juges aient osé nommer une "magistrate militante du Syndicat de la Magistrature " dans une affaire où il est cité, dénonçant les mensonges de Mme Taubira sur TF 1", ou l’absence du conditionnel dans les propos de M. Valls…

 

Beaucoup d'agressivité pour ce champion du mensonge et de la diversion pour masquer qu’il est sur la défensive. Car au final il n'a rien dit du système mafieux qu’il a mis en place, de la corruption, du trafic d’influence, des affaires pour lesquelles il est impliqué. Il tente d’accélérer son retour aux avant-postes pour se protéger de la justice qui lui demande aujourd’hui des comptes.

 

Il est vraiment temps de dégager ces professionnels de la politique, de droite comme de gauche, qui font du mensonge une profession pour nous endormir pendant qu'ils cassent la Sécu et le droit du travail.

 

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2 juillet 2014 3 02 /07 /juillet /2014 16:13

Université d'été : vous en reprendrez bien un petit peu plus ?

 

Du dimanche 24 au mercredi 27 août inclus, la 6e université d’été du NPA aura lieu à Port-Leucate dans le village-club de Rives des Corbières. (l’Anticapitaliste n°248), les premiers invitéEs vous étaient présentés dans l'anticapitaliste n°248, lire l'article ICI

 

 

En voici déjà d’autres...

 

Les années précédentes, le journalisme avait déjà été particulièrement à l’honneur dans notre programme. 2014 ne sera pas différent. Ainsi nous aurons le plaisir d’accueillir cette année la journaliste Dominique Simonnot. Spécialiste des questions judiciaires, elle anime aujourd’hui la chronique judiciaire du Canard enchaîné, après avoir animé celle de Libération il y a quelques années. Écrivain, elle en profitera aussi pour nous présenter son dernier livre, Plus noir dans la nuit. La grande grève des mineurs de 1948.

 

Au niveau international, on avait donné une première liste déjà copieuse de nos invitéEs . Rajoutons encore la présence de Fathi Chamkhi, militant de Raid/Attac Tunisie et membre du réseau international CADTM, ainsi que celle de Michael Pruetz, militant anticapitaliste berlinois pleinement investi dans la construction d’une nouvelle organisation anticapitaliste en Allemagne.

 

Une université d’été vraiment polyglotte ! Et « c’est pas fini ! » comme on dit dans les (mauvaises) publicités...

 

Et de quoi on parle ?

 

De tout ! Les commissions nationales du NPA profitent de ce grand rendez-vous annuel pour revenir et approfondir tout ce qui nous a agité ces derniers mois : bien évidemment les grandes mobilisations, en particulier celles des cheminotEs et des intermittentEs et précaires, mais aussi les grands faits politiques qu’il faut analyser : la droite la plus réac dans la rue, la montée de l’extrême droite et la pénétration de ses idées, l’opposition de gauche au gouvernement PS-Medef... Cela sans oublier les anniversaires et retours sur l’histoire (la leur et la nôtre) : les 150 ans de la Première Internationale, les 100 ans du début de la première boucherie impérialiste, les 40 ans de la Révolution portugaise des œillets, ainsi que de « l’Appel des 100 » dans l’armée française...

 

Si vous souhaitez participer à ce moment convivial et enrichissant, inscrivez-vous le plus rapidement possible

 

Plaquette d’inscription : http://www.npa2009.org/univ2014

 

voir la plaquette ci-dessous

UNIVERSITE D'ETE 2014, LES INSCRIPTIONS, C'EST MAINTENANT !!!
UNIVERSITE D'ETE 2014, LES INSCRIPTIONS, C'EST MAINTENANT !!!
UNIVERSITE D'ETE 2014, LES INSCRIPTIONS, C'EST MAINTENANT !!!
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30 juin 2014 1 30 /06 /juin /2014 16:37

COMMUNIQUE DU NPA DU 30 JUIN 2014

 

 

Décidément le gouvernement n’hésite plus à afficher le choix de son camp : ferme avec les cheminotEs et les intermitentEs, et toujours prêt à lâcher devant le patronat, la droite voire l’extrême droite. Dernier exemple de reculade : l’abandon des ABC de l’égalité.

Dans ces conditions, rien d’étonnant à ce que le patronat, à quelques jours de la version 3 de la conférence sociale présente ses exigences, pose ses conditions et même exerce un chantage sur sa participation. Si les considérants sont classiques, baisse du coût du travail et des impôts, simplification des normes, réduction des dépenses publiques, les objectifs sont précis : le compte pénibilité, les stages en entreprises, l’inspection du travail, la « loi Florange », les temps partiels de 24 heures.

Les organisations syndicales seraient bien inspirées, pour une fois, de prendre leçon sur le patronat : pas de pause dans la lutte de classes. Mais pour nous pas question de lobbying, pas question de dialogue social : c’est par la construction du rapport des forces, la mobilisation, comme l’ont commencé les cheminotEs et les intermittentEs, que nous pourrons faire reculer le patronat et ce gouvernement à ses ordres.


 

POUR LE PATRONAT, C'EST TOUJOURS PLUS !
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27 juin 2014 5 27 /06 /juin /2014 22:18

COMMUNIQUE DU NPA.

DU 27 JUIN 2014

CHÔMEURS, PRECAIRES ET INTERMITTENTS : ABROGATION DE l'AGREMENT !CHÔMEURS, PRECAIRES ET INTERMITTENTS : ABROGATION DE l'AGREMENT !CHÔMEURS, PRECAIRES ET INTERMITTENTS : ABROGATION DE l'AGREMENT !
CHÔMEURS, PRECAIRES ET INTERMITTENTS : ABROGATION DE l'AGREMENT !CHÔMEURS, PRECAIRES ET INTERMITTENTS : ABROGATION DE l'AGREMENT !

L'accord UNEDIC, signé le 22 mars dernier, a été agréé par le ministre du travail. Il est paru au journal officiel hier matin, 26 juin 2014, 11 ans jour pour jour après l'agrément, en 2003, du protocole Unedic sur l'assurance-chômage des intermittents du spectacle.

 

L’accord du 22 mars maintient et aggrave, pour les intermittents du spectacle, les dispositions scandaleuses de 2003 (que les socialistes combattaient à l'époque). Et il constitue une véritable déclaration de guerre contre les chômeurs et les précaires. 

 

Le gouvernement a choisi d'ignorer la revendication principale de la mobilisation qui dure et s'intensifie depuis le mois de mars : "non à l'agrément de l'accord MEDEF, CFTC, CFDT, FO". Une fois encore, il s'est rallié aux injonctions du MEDEF. Il poursuit sa politique d'austérité qui, de l'accord Unedic au pacte de responsabilité, frappe les plus précaires au bénéfice du patronat et de la finance. 

 

Les précaires, chômeurs, intérimaires, intermittents, ont immédiatement riposté : occupation de l'UNEDIC à Paris, occupation du MEDEF à Caen, déploiement d'une grande banderole Rebsamenti sur la tour de Dijon, occupation du pont entre Drôme et Ardèche à Valence… Des AG se tiennent dans de nombreuses villes. Le combat continue pour exiger l'abrogation de l'agrément. Rien de ce que décide le pouvoir n'est fatal ni définitif. 

 

Plusieurs festivals sont encore en grève tandis que d'autres se préparent, dont le festival d'Avignon, qui cristallise déjà nombre de tensions et avait été, en 2003, un lieu et un temps fort de la contestation.

 

Les annonces de Valls il y a 8 jours avaient pour vocation de diviser les intermittents et les précaires : il n'a pas réussi. Il souhaitait désamorcer l'épreuve de force en cours : il a échoué. 

 

Le NPA réaffirme sa solidarité avec le mouvement des chômeurs, précaires et intermittents contre l'intolérable accord de l'Unedic.

 

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21 juin 2014 6 21 /06 /juin /2014 10:28
REFORME TERRITORIALE, UN PROJET AUSTERITAIRE DE GRANDE AMPLEUR

Article de Daniel Minvielle paru dans la revue ANTICAPITALISTE de juin 2014

 

 

Sarkozy en rêvait ? Il s’y était engagé mais n’était pas passé aux actes ? Hollande, lui, le fait – en tout cas il va essayer. Après l’ANI, après le pacte de compétitivité, voici la réforme territoriale. Un nouveau vecteur d’austérité au détriment des salariés et de la population, et aussi un instrument pour renforcer la concurrence entre grandes régions dans le cadre de l’Union européenne.

 

Dès le lendemain des municipales, Hollande et Valls ont annoncé leur intention de mettre fin au « millefeuille territorial » en divisant par deux le nombre de régions, en accélérant le regroupement des communes, en supprimant les départements ainsi que la « clause générale de compétences », qui permet aux collectivités territoriales (conseils municipaux, généraux et régionaux) d’intervenir dans tous les domaines concernant « les affaires de la collectivité » sans se préoccuper ce que font les autres niveaux.

 

L’annonce a suscité un bel émoi parmi les élus visés par cette réforme, d’autant plus « abasourdis » par la nouvelle qu’ils venaient de voter, le 27 janvier, la loi MAPTAM (modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles) présentée par Marilyse Lebranchu et qui revenait sur diverses décisions prises sous Sarkozy, dont la suppression de la clause générale de compétence pour les départements et les régions. Une nouvelle scène du processus de décentralisation de l’État et de réforme territoriale venait de commencer...

 

Un processus au long cours

 

Ce processus a été mis en chantier avec les lois Defferre de 1982-1983. Il s’agissait, dès le départ, de réformer des structures territoriales qui dataient, avec les communes et les départements, de la révolution de 1789, pour les adapter à l’évolution démographique et économique.

 

Cet « acte I » de la décentralisation donnait le statut de collectivité territoriale aux départements et aux régions (nées en 1972). Le pouvoir exécutif qui était exercé dans les départements par le préfet passait aux mains du président du conseil général, dont les membres étaient désormais élus au suffrage universel direct.

 

Commençait aussi une série de transferts de compétences de l’Etat aux collectivités territoriales dont on a pu voir, au fil du temps, qu’elles ne s’accompagnaient jamais des moyens nécessaire à en assumer totalement les fonctions, avec pour conséquence un transfert de charges sur les fiscalités locales et un recul des service rendus à la population.

 

Raffarin entamait l’« acte II » en 2002-2004, poursuivi en 2008-2011 par Sarkozy, qui mettait des « spécialistes » à contribution pour élaborer des projets de réforme affichant désormais de façon ouverte, crise oblige, l’objectif de réduire les dépenses des collectivités territoriales. En 2008, une « commission pour la libération de la croissance française », présidée par Attali, pondait un rapport plein de « recommandations » visant à « relancer la croissance économique de la France ».

 

La France compte alors 36 783 communes, 100 départements, 26 régions et plus de 2 580 EPCI à fiscalité propre (intercommunalités, communautés urbaines...). Les « redondances et chevauchements de compétences » entre ces divers échelons territoriaux, disait le rapport, créent à la fois un « éclatement de la responsabilité, la paralysie de la décision, et la déroute de l’administré ». Pour y mettre fin, la commission préconisait de réduire à deux les types de collectivités territoriales : des régions fortes et peu nombreuses et des intercommunalités plus puissantes, notamment des « agglomérations » qui regrouperaient de 60 000 à 500 000 habitants « afin d’atteindre la taille critique qui permet de diminuer le coût des services publics locaux pour le citoyen ». Les départements, qui n’ont plus de place dans ce schéma, devant quant à eux disparaître.

 

Mais Sarkozy ne franchit pas le pas, disant « [ne pas croire] que les Français sont prêts à renoncer à la légitimité historique des départements ». En réalité, il n’osait pas affronter la fronde des élus menacés par la réforme.

 

Il commandait un autre rapport en 2009 à Balladur, qui tentait de ménager la chèvre et le choux. Les sénateurs (élus par les autres élus...) s’en mêlèrent ensuite, affirmant la pérennité des départements. Le tout aboutit en 2010-2011 à diverses lois et projets de lois avec, entre autres, le remplacement des conseillers généraux et régionaux par un « conseiller territorial » devant siéger dans les deux instances, ainsi que la suppression de la clause générale de compétence pour les départements et les régions.

 

Puis vint Hollande, sonnant le début de l’acte III. Après être revenu sur les lois Sarkozy avec la loi MAPTAM, il reprend aujourd’hui à son compte, avec Valls, les axes du rapport Attali pour, dit-il, « en finir avec les enchevêtrements, les doublons, les confusions » et faire participer les collectivités locales à « l’effort contre les déficits ».

 

Ils s’appuient pour cela sur un rapport (un autre !) commandé par Hollande à Malvy, président PS de Midi-Pyrénées et Lambert, président de droite de l’Orne, qui y expliquent comment les collectivités territoriales pourront s’accommoder de la coupe à venir de 11 milliards d’euros des dotations de l’État... en délibérant, par exemple, sur le temps de travail des fonctionnaires !

 

Un système de bonus-malus incitera les communes à se regrouper, à mutualiser leurs ressources, autrement dit à prendre leur place dans la course à la suppression de postes de fonctionnaires. Selon une estimation donnée au journal Les Echos par le secrétaire d’Etat à la réforme territoriale, Vallini, la « suppression des doublons » permettrait d’économiser entre 12 et 25 milliards par an.

 

Hollande, plus fort que Sarko ?

 

Hollande-Valls réussiront-ils là où Sarkozy avait reculé ? En fait, tous les partis institutionnels partagent les mêmes objectifs concernant la réforme territoriale. Mais tous ont un problème avec leurs élus qui, avec la disparition des départements, la diminution du nombre de communes et de régions, verraient leur « fonction élective » menacée. Claudy Lebreton, président PS de l’Assemblée des départements de France avait trouvé en 2008, le rapport Attali « parfaitement incongru et iconoclaste » ; il se dit aujourd’hui « abasourdi » par les annonces de Valls.

 

Lui et ses confrères nous expliquent que c’est au recul de la « démocratie de proximité » qu’ils s’opposent en refusant la réforme. Mais, en dehors des petites communes, comment parler de « démocratie de proximité » alors qu’il est patent que les instances territoriales ne sont que des chambres d’enregistrement des décisions prises par les chefs des exécutifs ? Quant à la « proximité » des administrés avec les édiles locaux, elle est à géométrie variable, selon que l’« administré » est chef d’entreprise ou jeune chômeur d’un quartier populaire...

 

Leur souci n’est pas non plus la sauvegarde des emplois publics, ni la sauvegarde des services rendus aux populations : tous participent depuis longtemps à la destruction des services publics locaux par le biais des délégations de services publics. Et tous répercutent, en protestant parfois mais sans organiser la moindre résistance, les mesures de restrictions budgétaires décidées par l’État. Leur vrai problème a été formulé par Lebreton lors d’une émission télévisée : en votant une telle réforme, députés et sénateurs « scieraient la branche sur laquelle ils sont assis »…

 

Il peut sembler paradoxal que Hollande et Valls repassent à l’offensive sur ce terrain au lendemain de la claque prise par les élus de leur majorité aux municipales. Mais c’est qu’ils comptent justement sur les sentiments que génère leur politique dans la population pour désarmer l’opposition des élus de leur majorité et les contraindre à avaler une réforme qui s’inscrit dans la logique de la propagande pour la réduction des déficits qu’ils défendent par ailleurs. Quelques sondages sortis après l’annonce de Valls semblent leur donner raison, relevant qu’une majorité (de 55 à 60 %) des sondés se prononce pour la suppression des départements.

 

Antidémocratique et générateur d’inégalités

 

Il est impossible de savoir si la manœuvre que tentent Valls et Hollande réussira. Une chose est par contre certaine : depuis sa mise en œuvre, la réforme territoriale et la décentralisation n’ont apporté que reculs et précarisation des effectifs des collectivités territoriales ; les transferts de compétences sans les moyens nécessaires n’ont cessé de faire régresser les services rendus à la population. Valls prétend aujourd’hui franchir un nouveau pas, contre les travailleurs des collectivités locales et leurs usagers, autrement dit contre la population dans son ensemble.

 

La soi-disant volonté d’en finir avec la gabegie (bien réelle au demeurant) que constitue l’organisation administrative et politique de l’Etat français n’est qu’un des volets de la lutte que mènent les gouvernements européens pour entretenir les dividendes des grands actionnaires des banques et des multinationales.

 

Un double mouvement est en route, profondément antidémocratique et générateur d’inégalité sociale : vers une concentration toujours plus forte des pouvoirs entre de moins en moins d’exécutifs locaux placés à la tête de structures adaptées aux besoins de la grande bourgeoisie européenne, gran-des régions (y compris transfrontalières) et grandes métropoles urbaines sur lesquelles se concentrent les moyens financiers destinés à favoriser « les affaires », tandis que des pans entiers des territoires sont condamnés à la régression.

 

Mettre fin à cette fuite en avant destructrice est une urgence. Mais le faire au nom de la défense d’institutions qui n’ont de « démocratique » et de « proximité » que le nom est une impasse.

 

Oui, il faut mettre fin aux gaspillages de toute sorte que constituent les « doublons », mais en conservant les effectifs de fonctionnaires, et même en les augmentant, ce qui permettrait d’améliorer les services rendus à la population. Quant aux regroupements des communes, des départements, des régions, y compris à travers les vieilles frontières nationales, ils devraient relever d’un processus démocratique s’inscrivant dans un cadre bien plus général : celui de la construction d’une Europe des travailleurs et des peuples.

 

Pour aller plus loin :

NPArguments : réforme territoriale, une offensive tous azimuts

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20 juin 2014 5 20 /06 /juin /2014 04:53

COMMUNIQUE DU NPA

DU 19 JUIN 2014

 

 

Le médiateur Jean-Patrick Gille, nommé en catastrophe le 7 juin dernier par le gouvernement Valls, a remis ce jeudi 19 juin son rapport. Dans la foulée, Manuel Valls a proposé ce soir de gagner du temps en repoussant à plus tard la question du différé d'indemnisation qui sera provisoirement compensé par l'Etat (au mépris du principe de la solidarité interprofessionnelle).

 

Il a confirmé que le Ministre du travail allait agréer le scandaleux accord passé, à l'issue d'une parodie de négociations, le 22 mars 2014, entre le MEDEF, la CFDT, la CFTC et FO.  Le choix de l'agrément est une véritable provocation. Depuis des semaines, la mobilisation s'amplifie à tel point que le gouvernement a été contraint de rouvrir le dossier de la "convention UNEDIC" qu'il pensait gagné au lendemain de l'accord. 

 

C'est une nouvelle erreur d'appréciation que Valls vient de commettre. Le mouvement ne s'arrêtera pas là. L'option de la grève pour de très nombreux festivals d'été est désormais probable tout autant que nécessaire afin d'obliger le gouvernement à retirer l'inadmissible accord.

 

Valls, Rebsamen et Filippetti semblent croire que quelques mesures de diversion pourraient entamer la détermination des intermittentEs et des précaires. Leur tactique est simple : enfumer et diviser.

 

C'était d'ailleurs ce à quoi servait le médiateur : gagner du temps, faire mine d'écouter, agiter quelques leurres. Tout cela pour diviser les  intermittentEs d'autres travailleurs/ses précaires. 

 

Si Valls procède ainsi, c'est qu'il y a danger pour le gouvernement. Le mouvement de grève s'amplifie. Des spectacles et des festivals sont annulés, de très nombreuses actions sont quotidiennement menées et des convergences se créent avec d'autres luttes, dont celles des cheminotEs. 

 

Cette entreprise d'enfumage et de division tente de déjouer la clarté et l’unité de la mobilisation des intermittentEs et des précaires. Clarté car les revendications de la lutte sont précises : le refus de l'agrément est une condition non-négociable. Les propositions du "comité de suivi" doivent être discutées. Unité puisque ce combat pour des droits sociaux refuse la globalité de l'accord (et non les seuls points relatifs aux intermittents).

Le NPA réaffirme sa solidarité sans faille avec le mouvement des intermittentEs du spectacle et des précaires.

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27 mai 2014 2 27 /05 /mai /2014 09:04

COMMUNIQUE DU NPA.

DU 26 MAI 2014

 

 

Les élections Européennes ont confirmé, après les municipales, le désaveu des électeurs pour le PS et le gouvernement Valls-Hollande. Et pourtant Hollande ce soir a décidé de garder le cap, de ne rien changer. Et pourtant, la politique menée par son gouvernement depuis qu’il a été élu est directement responsable de la situation.

 

Il a fait la politique du patronat contre les intérêts des salariéEs. Il est directement responsable de la défiance, de la colère de la majorité de la population. Il constate cette situation mais il a donc décidé de​ continuer​, en confirmant la feuille de route de Valls et des 50 milliards d'économies.​

 

Il est urgent que les salariéEs, les organisations de la gauche sociale et politique reprennent le chemin des mobilisations pour combattre les politiques pro-patronales et la montée des droites extrêmes qui en est la conséquence et pour offrir une alternative globale à cette société.

 

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25 mai 2014 7 25 /05 /mai /2014 21:59

COMMUNIQUE DE PRESSE DU NPA

DU 25 MAI 2014

 

 

 

 

Ces élections européennes auront été marquées par une nouvelle victoire électorale du Front national. Celle-ci traduit la désespérance sociale d’une grande partie du monde du travail et la crise politique générée par les mêmes recettes mises en œuvre par les gouvernements successifs. Non seulement le FN ne peut pas représenter une solution mais au contraire son poids politique aggravera encore la crise.

 

Après les élections municipales, elles confirment la raclée du parti socialiste en France payant ainsi la politique favorable au patronat menée depuis plus de deux ans. Par l’abstention massive ou par le vote pour la droite et l’extrême droite arrivée en tête, les électeurs et électrices ont condamné cette politique. Une sanction similaire touche dans la plupart des pays d’Europe, les gouvernements qui ont mis en œuvre les diktats de la Commission Européenne, de la BCE et du FMI contre les travailleurs et les peuples. Elle sanctionne aussi une Europe capitaliste antidémocratique et éloignée des préoccupations de la majorité des populations.

 

 

Face à cette situation, où la gauche est au plus bas, il est urgent que les salariéEs, les organisations de la gauche sociale et politique reprennent le chemin des mobilisations pour combattre les politiques pro-patronales et la montée des droites extrêmes qui en est la conséquence et pour offrir une alternative globale à cette société.

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22 mai 2014 4 22 /05 /mai /2014 14:17

Pour la région CENTRE-LIMOUSIN-AUVERGNE, nous n'avons pas de candidats à ces élections européennes par manque de moyens financiers essentiellement

 

Position du NPA Puy de Dôme :

 

Le NPA du Puy de Dôme a repoussé à l'unanimité l'hypothése d'appel à un vote pour la liste du front de gauche car nous refusons l’ambiguïté que certaines organisations qui le composent et certains de ses dirigeants, en premier lieu Mélenchon, cultivent tant dans leurs positions trop souvent nationalistes, que dans leurs relations avec les partis gouvernementaux et appels du pied renouvelés au Parti socialiste. Le NPA du Puy de Dôme s'est prononcé majoritairement pour un appel à voter pour la liste Lutte Ouvrière. Nous ne sous-estimons pas les divergences avec cette organisation, son absence de préoccupations écologiques par exemple, et surtout son sectarisme à l’égard des autres organisations anticapitalistes et révolutionnaires (nous avons encore pu le constater lors de nos contacts à l’occasion des municipales, lors desquelles le NPA 63 a appelé à voter pour les listes LO en l’absence de listes NPA). Pourtant dans la politique défendue par LO à l’occasion des européennes nous retrouvons les orientations essentielles du NPA : opposition irréductible au gouvernement PS et aux partis qui le soutiennent et refus du nationalisme et du protectionnisme, orientations qui correspondent aux intérêts des travailleurs et des couches populaires de France comme d’Europe.

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