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26 mai 2015 2 26 /05 /mai /2015 17:21
IL FAUT EMBAUCHER, PAS AGRESSER LES CHÔMEURS

Durant sa campagne électorale de 2012, un certain François Hollande avait dénoncé un projet de Nicolas Sarkozy sur le contrôle des chômeurs, déclarant : « Il n'est jamais utile pour un président sortant qui est en échec de s'en prendre aux plus fragiles (…) Ce n'est pas ceux qui sont les victimes qui doivent aujourd'hui être les responsables. » Et voilà ce gouvernement qui vient d’annoncer la création de 200 postes de conseillers spécialisés au sein de Pôle emploi... pour « renforcer le contrôle des chômeurs » !

 

Attaquer les victimes pour défendre les responsables

 

 

« On ne peut pas laisser les personnes s’enkyster dans le chômage de longue durée », ose dire  Rebsamen comme si les chômeurs étaient responsables de leur drame. Avec 100 millions d’euros, la fraude aux allocations chômage représente 0,3 % des 30 milliards d’euros d’allocations versées chaque année aux chômeurEs (et 0,003% des demandeurs d’emploi indemnisés). Soit un montant dérisoire à comparer avec la fraude aux cotisations sociales par les entreprises, 20 à 25 milliards d’euros selon la Cour des comptes, et avec l’évasion fiscale, 50 à 80 milliards d’euros. 

 

L'objectif du gouvernement, bon serviteur du patronat est de culpabiliser les chômeurs pour faire pression sur l'ensemble des salariés, les diviser, les opposer aux chômeurs.

 

Embaucher dans les services publics

 

La grève dans les collèges et dans les hôpitaux comme les mouvements qui ont eu lieu à la Poste ou à la SNCF ont fondamentalement les mêmes raisons : le manque de personnel. Au-delà des discours des politiciens sur les programmes, les collèges, l’éducation nationale manquent de moyens,  d’enseignants pour pouvoir consacrer le temps nécessaire à tous les enfants.

 

Dans les hôpitaux, la pression est encore pire. Mais pour la direction des hôpitaux, à Paris,  et le gouvernement, c'est la faute aux 35 heures !

 

Et c'est bien dans l'ensemble de services publics que le gouvernement réduit en permanence les effectifs au nom d'une politique d'austérité qui vise à alimenter les profits du capital au détriment de toute la population.

 

Et dans le privé

 

Au nom de la course à la compétitivité, de la rentabilité financière, les patrons mènent la même politique de compression du personnel.  Les conditions de travail se dégradent dans les usines, dans les supermarchés, dans le bâtiment… Et ils osent dire que le travail manque alors que d'une main ils licencient pour de l'autre augmenter le temps de travail, les cadences, la pression sur l'ensemble des salariés.

 

Changer le rapport de force

 

La réponse au chômage, c'est l'embauche dans les services publics, la réduction du temps de travail, la répartition du travail entre toutes et tous sans baisse de salaire. Ce n'est pas l'argent qui manque. Le gouvernement le distribue généreusement au patronat mais il y a 500 000 chômeurs de plus depuis le début du quinquennat.

 

Il n'est pas possible de lutter contre le chômage sans s'attaquer au profit. Pour cela, il faut changer le rapport de force, imposer l'embauche et l'interdiction des licenciements au pouvoir comme aux patrons par un mouvement d'ensemble rassemblant salariés et chômeurs pour imposer une politique qui soit au service de toute la population.

 

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