En Grèce, en Espagne, en France et ailleurs, nous avons à faire face à la désindustrialisation, la casse des services
publics, la pression sur les collectivités territoriales, une pauvreté accrue.
« nous ne payerons pas leurs crises »
Crise, dette et banques
La crise a été déclenchée par la soif de profit des grandes firmes et des banques. La dette publique, créée par les
cadeaux fiscaux aux actionnaires et aux plus riches, est aujourd’hui un gigantesque moyen de transférer des milliards dans les poches des banques : en 2011, le remboursement de la dette
représente 142 milliards.
Il faut annuler la dette publique, saisir les banques pour les unifier dans un service public bancaire ayant le
monopole du crédit.
Services publics
Les services publics, financés par l’Etat, doivent permettre une égalité sur le territoire, un accès de tous aux
services indispensables. Hôpitaux de proximité, bureaux de poste, écoles… doivent être maintenus, au plus près des usagers.
Arrêter les déremboursements de médicaments, instituer l’accès gratuit aux soins, c’est possible : pour renflouer la
Sécu, il faut récupérer les 40 milliards d’euros annuels d’exonérations de cotisations patronales.
L’éducation nécessite de recruter 100 000 enseignants. Il faut arrêter de fermer des classes, des
écoles.
Travail
Pour faire face à la crise, au chômage et à la pauvreté, il faut interdire les licenciements, partager le temps de
travail pour que chacun ait un emploi.
Pour vivre dignement, il faut un Smic et des minimas sociaux à 1 600 euros nets, une
augmentation de 300 euros pour tous, une allocation d’autonomie pour les jeunes, une retraite pleine et entière à 60 ans (55 pour les travaux pénibles) après 37,5
annuités.
Réforme territoriale
Loin de répondre aux difficultés rencontrées à tous les niveaux de décision locaux (plus de compétences et moins de
financements), cet ensemble de réformes va réduire le peu de moyens démocratiques dont la population dispose et remplacer les élus des petites communes par des professionnels de la
politique.
Agriculture
Spéculation et productivisme font les profits des grandes firmes de l’agro-alimentaire, au détriment de la population
et des producteurs.
Nous proposons d’interdire la spéculation sur les denrées alimentaires et sur les terres, arrêter de subventionner les
plus grandes exploitations, garantir un revenu et un métier digne pour les paysans.
Ecologie
Le logique du profit pousse à une fuite dans le gaspillage des ressources naturelles et dans des modes de production
dangereux pour les populations.
Nous proposons une sortie du nucléaire en 10 ans, une planification pour économiser l’énergie, assurer l’interdiction
de l’exploitation des gaz de schiste, faciliter l’accès aux consommations énergétique de base et renchérir très fortement les usages abusifs.
Ce sont ces mesures essentielles que Philippe Poutou défendra. Pour les mettre en oeuvre, il faudra
une rupture radicale avec la politique consistant à favoriser les plus riches.
Une rupture qui nécessitera un rapport de forces, des mobilisations des travailleurs et de la
population.