Rassemblement intersyndicale contre l'austérité 13 décembre 2011
Le constat est là : nous sommes 99% (ceux qui travaillent, les précaires, les chômeurs,…), ils sont 1% (ceux qui profitent, les actionnaires gavés) et ils voudraient nous faire payer leur dette et leur crise ! Ils ont pour seul programme que s'engraissent les actionnaires et les banquiers et que crèvent les peuples. Alors c'est non. ! Un triple non en réponse à l'imbécile « triple A » des agences de notation et à leur chantage indécent.
C'est le non de la morale qui refuse qu'un président vendu aux intérêts des « saigneurs » de ce monde vienne nous prêcher l'austérité et augmente son salaire de 170% tout en profitant des largesses de ses amis patrons du Cac 40.
C'est le non de la justice sociale qui refuse que les richesses produites par 99% de la population ne profitent qu'à 1% de spéculateurs et de parasites.
C'est enfin le non de la révolte populaire qui grandit et qui cherche sa voie de Tunis à New York, d'Athènes à Madrid, de Tel-Aviv à Paris.
C’est un message de lutte et d'espoir que renvoient les indignés du monde entier. Ils ont totalement raison et illustrent la faillite d'une classe politique qui va de Sarkozy à Hollande. Soumise et veule quand elle n’est pas cynique elle répercute de façon servile tous les commandements du capitalisme international et de ses «banqsters » qui nous détroussent.
Il faut le dire clairement : cette « majorité » prête à imposer l’austérité sans fin pour faire payer leur crise et leurs dettes est illégitime. Ce qui devient urgent et vital est de mettre en place un front de résistance social et politique de tous ceux qui veulent résister à l’austérité.
Les collectifs unitaires qui se construisent aujourd'hui qui veulent un "audit" citoyen de la dette (c’est-à-dire savoir d’où elle vient, comment et pourquoi elle s’est enflée, qui l’a favorisée) et un tribunal populaire pour sanctionner les responsables montrent la voie. Cette exigence, portée par de nombreux syndicats, associations et partis politiques, est au coeur des aspirations du peuple de gauche. Lui représente la majorité sociale qui doit devenir demain la majorité politique.
Le drame est qu'aujourd'hui les forces de résistance sociales et écologiques, syndicales et politiques, associatives et citoyennes sont hésitantes parfois confuses, beaucoup trop préoccupées par leurs intérêts de boutique et surtout dispersées et divisées. Elles doivent faire le pari de l'audace et de l'unité, confronter leurs propositions en n'hésitant pas à les soumettre au jugement des citoyens Elle doivent s'unir sans crainte, regrouper tous à la fois les partis de la gauche antilibérale et anticapitaliste, les mouvements anciens et les nouveaux, mouvement alter mondialiste, mouvement pour la «justice climatique» ou l’actuel mouvement des Indignés dont «Occupy Wall Street» est particulièrement connu.
Unitaires et anticapitalistes de tous les partis
et de tous les mouvements, unissons nous !
LE NPA soutien les salariés dans cette lutte.
LE NPA exige le maintien de ces conventions et leur amélioration , pour maintenir des conditions de travail satisfaisante
LE NPA souhaite donner les moyens avec l'embauche de personnel en CDI formés et qualifiés afin de permettre d'accueillir ses personnes en difficultés de façon respectueuse et professionnelle
Dans le cadre de la journée nationale intersyndicale et interprofessionnelle du 13 décembre contre les politiques de rigueur
l'intersyndicale départementale, CGT, CFDT, UNSA, FSU.
appelle à un rassemblement et à des prises de paroles des membres de l'intersyndicale
Mardi 13 décembre
de 11 h à 14h Place de Jaude
LE NPA appelle à participer à cette action intersyndical et souhaite la mise en place d'une réelle riposte unitaire syndicale,associative et politique contre l'austérité et les plans de rigueur
LE NPA propose 4 mesures d’urgence :
1. Un bouclier social contre la crise : augmentation des salaires et des minimas sociaux : 300 euros pour toutes et tous ; le Smic à 1 600 euros ! Interdiction des licenciements, relance des services publics par la création massive d’emplois dans l’éducation et la santé, retour à la retraite à 60 ans à taux plein.
2. Un financement de ces mesures qui fait payer les capitalistes. Annulation de la dette et de ses intérêts. Moratoire sur la base d’un audit sous contrôle populaire. Arrêt des cadeaux fiscaux et augmentation des impôts sur les riches et les grandes entreprises.
3. La saisie des banques et leur unification sous contrôle de la population et des travailleurs.
4. La sortie du nucléaire, en développant des énergies renouvelables, en particulier l’éolien, en réorganisant un service public de l’énergie, des transports, de l’habitat par une planification démocratique, sociale et écologique.
Pour appliquer ce programme il ne faut pas hésiter à s’attaquer à la logique du système capitaliste et au pouvoir du patronat et des banquiers. Ces quatre mesures sont les premières qu’appliquera un gouvernement des travailleurs pour servir les intérêts du plus grand nombre.
Ce sont les axes de notre campagne mais aussi un programme de lutte contre la crise capitaliste, un programme pour des millions d’indignés qui refusent aujourd’hui l’austérité, qu’elle soit de droite ou de gauche.
PREMIERS SIGNATAIRES : RUSF - RESF 63, RESF 43, UNEF, SUD étudiant, UNL, Ligue des Droits de l'Homme, Cimade, DAL, Utopia, AFPS, Brut de Béton Production, Freinet du Puy de Dôme, CGT, SOLIDAIRES, FSU, UNSA Education, JC, UEC, NPA, Front de Gauche (PCF, Parti de Gauche, Gauche Unitaire, FASE), Europe Ecologie Les Verts, Libertat Auvernha ....
Mercredi 30 novembre 2011, au petit matin, la police a arrêté Mamie, ressortissante congolaise (République Démocratique du Congo) déboutée de l'asile, avec ses deux enfants âgés de 6 et 4 ans, scolarisés à l'école Victor Duruy à Clermont-Ferrand.
Dés le mercredi soir, un premier rassemblement organisé vu l'URGENCEa rassemblé 60 personnes devant la préfecture afin d'exiger la libération de Mamie et ses 2 enfants . La mobilisation a continué et s'est amplifié le lendemain jeudi 1er décembre , avec une centaine de personnes, des prises de paroles des enseignants et parents d'élève de l'école Victor Duruy(école des enfants). Un dernier rassemblement a eu lieu le vendredi 2 décembre , avec le même nombre de personnes pour créer le rapport de force nécessaire pour obtenir la libération et la régularisation de Mamie.
LA PLACE DES ENFANTS , C'EST A L'ECOLE PAS EN PRISON
Profitant du mercredi - jour où les enfants ne vont pas à l'école - la police les a raflés dans leur hôtel sur ordre du préfet Lamy qui lui-même applique avec zèle la politique scandaleuse du chiffre menée par le ministre de l'Intérieur Claude Guéant et par l'ensemble du gouvernement de Sarkozy.
Mamie a fui le Congo où elle était en danger avec ses enfants et elle s'est réfugiée en France. L'on sait par de nombreux rapports - UNICEF, Amnesty International, etc. - le sort qui est fait aux habitants, et particulièrement aux femmes, en RDC. Selon un rapport d'Amnesty du 10 août 2011 : « Depuis deux décennies, les habitants de la République Démocratique du Congo subissent des violences et des atteintes aux droits humains. Des crimes de droit international – tel que des viols systématiques et des massacres – ont été commis dans presque tout le pays et continuent d’être perpétrés à une fréquence extrêmement préoccupante. »
Mamie et ses 2 enfants sont restés emprisonnés au centre de rétention de Lyon jusqu'au vendredi 2 décembre, jour où le tribunal administratif de Lyon , a jugé illégale la décision du préfet de Clermont et a ordonné la libération de Mamie et de ses enfants.
La mobilisation a payé , Mamie et ses enfants sont de retour à Clermont. Continuons et amplifions la mobilisation pour que Mamie soit régularisé et puisse vivre sans la peur d'être arrêter à tout moment.
En Grèce, en Espagne, en France et ailleurs, nous avons à faire face à la désindustrialisation, la casse des services publics, la pression sur les collectivités territoriales, une pauvreté accrue.
« nous ne payerons pas leurs crises »
Crise, dette et banques
La crise a été déclenchée par la soif de profit des grandes firmes et des banques. La dette publique, créée par les cadeaux fiscaux aux actionnaires et aux plus riches, est aujourd’hui un gigantesque moyen de transférer des milliards dans les poches des banques : en 2011, le remboursement de la dette représente 142 milliards.
Il faut annuler la dette publique, saisir les banques pour les unifier dans un service public bancaire ayant le monopole du crédit.
Services publics
Les services publics, financés par l’Etat, doivent permettre une égalité sur le territoire, un accès de tous aux services indispensables. Hôpitaux de proximité, bureaux de poste, écoles… doivent être maintenus, au plus près des usagers.
Arrêter les déremboursements de médicaments, instituer l’accès gratuit aux soins, c’est possible : pour renflouer la Sécu, il faut récupérer les 40 milliards d’euros annuels d’exonérations de cotisations patronales.
L’éducation nécessite de recruter 100 000 enseignants. Il faut arrêter de fermer des classes, des écoles.
Travail
Pour faire face à la crise, au chômage et à la pauvreté, il faut interdire les licenciements, partager le temps de travail pour que chacun ait un emploi.
Pour vivre dignement, il faut un Smic et des minimas sociaux à 1 600 euros nets, une augmentation de 300 euros pour tous, une allocation d’autonomie pour les jeunes, une retraite pleine et entière à 60 ans (55 pour les travaux pénibles) après 37,5 annuités.
Réforme territoriale
Loin de répondre aux difficultés rencontrées à tous les niveaux de décision locaux (plus de compétences et moins de financements), cet ensemble de réformes va réduire le peu de moyens démocratiques dont la population dispose et remplacer les élus des petites communes par des professionnels de la politique.
Agriculture
Spéculation et productivisme font les profits des grandes firmes de l’agro-alimentaire, au détriment de la population et des producteurs.
Nous proposons d’interdire la spéculation sur les denrées alimentaires et sur les terres, arrêter de subventionner les plus grandes exploitations, garantir un revenu et un métier digne pour les paysans.
Ecologie
Le logique du profit pousse à une fuite dans le gaspillage des ressources naturelles et dans des modes de production dangereux pour les populations.
Nous proposons une sortie du nucléaire en 10 ans, une planification pour économiser l’énergie, assurer l’interdiction de l’exploitation des gaz de schiste, faciliter l’accès aux consommations énergétique de base et renchérir très fortement les usages abusifs.
Ce sont ces mesures essentielles que Philippe Poutou défendra. Pour les mettre en oeuvre, il faudra une rupture radicale avec la politique consistant à favoriser les plus riches.
Une rupture qui nécessitera un rapport de forces, des mobilisations des travailleurs et de la population.
Le rapprochement est édifiant. Aujourd'hui, lundi 28 novembre 2011, le conseil d’Etat annule la suspension de culture du MON 810, le maïs OGM de Monsanto, prise par le gouvernement français en février 2008. Le conseil répond ainsi à la demande de la cour de justice européenne selon laquelle l'existence d'une situation susceptible de présenter un risque important "mettant en péril de façon manifeste la santé humaine, la santé animale ou l'environnement" n’aurait pas été suffisamment évaluée. Le plus élémentaire principe de précaution est une nouvelle fois bafoué.
Au même moment, l’assemblée nationale débat d’une loi visant à imposer le paiement d'une taxe aux agriculteurs qui gardent une partie de leur récolte pour la ressemer. Cette taxe qui concernerait 21 espèces aboutirait à un prélèvement compris entre 100 à 200 millions d'euros chaque année pris dans la poche des agriculteurs pour enrichir les firmes semencières, avec au premier rang… Monsanto !
Au nom de la propriété intellectuelle, les profits sont à nouveau privilégiés contre le droit des agriculteurs à vivre de leur travail, le droit de la population à une nourriture suffisante et saine, la défense de la biodiversité.